Tunisie : Le 23 octobre restera gravé dans la mémoire des Tunisiens (président de la Constituante)

Afriquinfos Editeur
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Rendant hommage au premier anniversaire des élections du 23 octobre 2011, M. Ben Jaafar a présidé mardi une séance parlementaire exceptionnelle en présence du président de la république, du chef de gouvernement, des différents ministres ainsi que des personnalités politiques tunisiennes. "Le 23 octobre demeure une date historique et décisive où les Tunisiens ont exprimé massivement leur volonté d'élire leurs représentants et ont prouvé leur attachement à la civilité de l'Etat et sa légitimité", a indiqué M. Ben Jaafar lors de l'ouverture de la séance exceptionnelle.

L'Assemblée constituante représente la "première pierre d'édifice" de la Tunisie nouvelle et reflète à la fois le "pouvoir populaire et la suprématie de la souveraineté nationale", selon l'expression du premier responsable de la Constituante tunisienne. Depuis le démarrage de ses travaux le 22 novembre 2011, L'Assemblée constituante a essayé de répondre aux urgences de l'actuelle étape, essentiellement l'instauration des institutions de l'Etat, l'adoption de la loi portant sur l'organisation provisoire des pouvoirs, l'élection du chef d'Etat, la composition du gouvernement, l'adoption du budget d'Etat, en plus du contrôle du rendement du gouvernement.

Dans le cadre d'une démarche participative fondée sur la transparence, la Constituante a tenu plus de 100 séance d'écoute et de concertation avec des experts. Les commissions constituantes ont tenu environ 400 séances sans compter les travaux des 160 commissions législatives et spéciales. La moyenne d'heures lors de chaque séance tenue depuis le 23 octobre 2011 est de 6 à 10 heures, toujours selon M. Ben Jaafar.

Ce dernier a rassuré le peuple tunisien quant au rôle de l'Assemblée constituante qui se penche sur la finalisation de la nouvelle Constitution et la gestion d'une étape actuelle délicate avec toutes ses difficultés, complications et spécificités. "Cette étape, a ajouté M. Ben Jaafar, exige l'établissement d'un consensus national ainsi que la lutte contre les forces contre-révolution tentant de plus en plus de rebondir en surface". Sur le plan politique, l'Assemblée constituante tunisienne a réussi vraisemblablement à trouver un terrain d'entente commun en matière de régime politique. Selon M. Ben Jaafar, "le différends a été dépassé en se convenant sur un régime politique mixte où le président de la République sera élu directement suivant le suffrage universel".

Ce régime favorisera l'équilibre entre les différents pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) d'autant plus qu'il permettra de construire une nation solide où prévaut la suprématie de la loi et forte d'une démocratie participative basée sur la représentativité totale du peuple.

 En tant que président de l'Assemblée constituante, Mustapha Ben Jaafar estime que le climat général en Tunisie augure de la sortie de l'impasse politique, sociale et économique partant des consensus pressentis notamment après la présentation (par le gouvernement) d'une feuille de route concrète ainsi que l'initiative de l'Union générale tunisienne du Travail portant sur un dialogue national entre les différents partenaires politiques tunisiens.