Tunisie : Le nouveau gouvernement appliquera à la lettre la feuille de route (nouveau PM)

Afriquinfos Editeur
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Le nouveau gouvernement tunisien compte 21 ministres et sept secrétaires d'Etat. Ce cabinet comporte trois femmes dont deux femmes (Commerce et Tourisme) et une secrétaire d'Etat.

Le ministre de l'Intérieur sortant a été reconduit au sein du nouveau gouvernement, en l'occurrence Lotfi Ben Jedou. Un nom autour duquel une forte controverse fut déclenchée récemment dans les rangs de l'opposition qui réclamait un cabinet apolitique, indépendant mais surtout qui rompt avec le passé. "On a tenté de composer un team gouvernemental exceptionnel conscient de la délicatesse de la conjoncture et engagé dans le service de l'intérêt suprême de l'Etat et dans le respect de la loi et la neutralité absolue", s'est exprimé M. Jemaa devant les 155 députés présents à l'Assemblée.

Se félicitant du climat serein marquant récemment le paysage politique tunisien couronné par l'adoption de la Constitution et le consensus sur un nouveau gouvernement, M. Jemaa a énuméré les grandes lignes prioritaires de son programme d'action. A commencer par le rétablissement de l'ordre, lutte contre le terrorisme, des mesures socioéconomiques urgente pour en finir avec la tenue d'élections générales libres, transparentes et démocratiques.

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  "Les assassinats de l'opposant Chokri Belaïd et du député Mohamed Brahmi ont constitué un choc pour les Tunisiens", a affirmé le chef du gouvernement tunisien qui promet de dévoiler les circonstances de ces deux crimes ainsi que leurs commanditaires.

 Mahdi Jemaa s'est affiché déterminé à lutter contre toute forme d'incitation à la violence, à la haine, à la corruption et à tout phénomène pouvant toucher à la sécurité à la fois du citoyen et de l'Etat. Pour ce qui est de la lutte anti-terroriste, le nouveau Premier ministre tunisien a insisté sur la nécessité de croiser les coudes afin de préserver la sécurité nationale tout en misant sur une meilleure coopération stratégique avec les pays voisins (essentiellement l'Algérie et la Libye frontalières avec la Tunisie). Volet socioéconomique, M. Jemaa se veut persuader qu'"il s'avère primordial de relancer l'économie et booster le développement des différentes provinces du pays pour ainsi aboutir à un équilibre régional".

Des programmes de développement et d'employabilité, a-t-il fait savoir, sont au menu des réalisations immédiates projetées par son gouvernement outre la promotion du pouvoir d'achat du citoyen et la garantie d'une meilleure couverture sociale. "Force sera de défendre un projet sociétal et civilisationnel pour la Tunisie", a dit M. Jemaa qui pointe du doigt le traitement de la situation économique et sociale, l'emploi, la lutte contre la corruption et la marginalisation, comme principaux chantiers à entamer dès l'obtention de la confiance parlementaire. Finalement, le nouveau chef du gouvernement tunisien Mahdi Jemaa a renouvelé son attachement à l'engagement de toutes les parties (société civile, partis, tissu associatif et syndical) dans une "trêve sociale", la conception d'un "pacte social" et le lancement d'une "Assemblée nationale pour le pacte social". Il a par la même assuré que son gouvernement contribuera fortement dans la réussite de la mission constituante portant sur la préparation du terrain pour tenir les prochaines élections dans un climat qui concorde avec le progrès jusque là accompli par la Tunisie.