Six partis ont signé lors d' une conférence de presse le protocole de cette coalition à savoir Al-Moubadara (L' initiative), la Patrie libre, le Parti de la Rencontre destourienne, le Parti de l' Unité et de la Réforme, l' Avenir ainsi que le Parti de la Liberté pour la Justice et le Développement.
Le Front destourien se veut un rassemblement de partis politiques d' orientation réformiste et d' autres se réclamant inspirés de la pensée "bourguibienne" en référence à Habib Bourguiba premier président de la République tunisienne après l' indépendance du pays en 1956.
Cette coalition se veut une initiative du secrétaire général de l' Initiative Kamel Morjane ancien ministre tunisien des Affaires étrangères sous le régime du président déchu Ben Ali. Fondé quelques mois après la "révolution" (1er avril 2011), l' Initiative est actuellement représentée à l' Assemblée constituante par cinq députés.
Dans une déclaration officielle à l' occasion de la signature de cette coalition, les partis concernés se sont engagés à collaborer et unifier les efforts en vue de faire réussir le processus réformiste et moderniste en Tunisie.
Cette volonté, lit-on dans la déclaration, faisait suite à un constat incertaine en relation avec la situation actuelle du pays "notamment l' amplification des menaces ciblant l' unité du pays et qui augurent d' une spirale de violence politique et physique outre l' absence d' un consensus national effectif autour d' une feuille de route et un agenda politique claire en termes de priorités et de résolutions efficaces".
Le Front destourien vient ainsi s' ajouter à la famille destourienne qui compose le paysage politique postrévolutionnaire tunisien après la création de l' Appel de Tunisie dirigé par l' ancien Premier ministre de la période transitoire Béji Caïd Essebsi. Ce dernier a réussi à jouir d' une confiance populaire traduite par une deuxième position dans les derniers sondages d' opinion après le parti islamiste Ennahdha majoritaire au pouvoir