La Tunisie mise sur l’apport financier de la Banque mondiale pour passer de la transition à la stabilité

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D'après le ministre tunisien de l'Investissement et de la Coopération internationale Riadh Bettaieb, "ce prêt sera accordé à des conditions avantageuses (remboursement sur une longue période) avec un délai de grâce de 5 ans, de manière à ne pas peser davantage sur le budget d'Etat et maîtriser les équilibres financiers du pays".

En visite officielle en Tunisie les 23 et 24 janvier courants, le président de la Banque mondiale Jim Youg Kim s'est entretenu avec des hauts responsables tunisiens notamment le chef d'Etat Moncef Marzouki, le Premier ministre Hamadi Jebali et le président de la Constituante Mustapha Ben Jaafar.

"Le soutien de la Banque mondial à la Tunisie vise non seulement à aider financement le gouvernement provisoire mais également à appuyer ses réformes notamment dans les secteurs bancaire, de la formation, des études, de l'investissement, de la décentralisation et des Petites et moyennes entreprises (PME)", a déclaré le Premier ministre tunisien Hamadi Jebali.

Lors d'une conférence de presse conjointe avec lM. Jebali, le président de la Banque mondiale Jim Youg Kim a précisé pour sa part qu'"en dépit des conditions difficiles que le pays traverse, l'institution financière restera le principal partenaire de la Tunisie et l'aidera à surmonter cette étape".

D'un autre côté, une réunion de travail a eu lieu entre plusieurs hauts responsables tunisiens et une délégation de la Banque mondiale dirigée par M. Kim avec pour principaux thèmes le programme d'appui prévu en 2014 pour assurer les besoins de financement nécessaires pour la Tunisie.

La Tunisie avait reçu en décembre dernier un prêt de la Banque mondiale d'une valeur de 500 millions USD au titre de la relance économique et sociale du pays. "Il s'agit d'un appui direct au budget de l'Etat tunisien accompagné d'un programme de réforme et d'assistance technique", toujours selon le ministre tunisien Riadh Bettaieb.

"La communauté internationale s'accorde sur la réussite inéluctable de l'expérience tunisienne en matière de transition démocratique, malgré les difficultés socio-économiques", s'est exprimé jeudi le président de la Banque mondiale à l'issue de son entretien avec le président de la Constituante Mustapha Ben Jaafar.

Ce dernier a estimé dans un communiqué que la Tunisie est désormais face à des enjeux économiques et sociaux qui "exigent un important effet national et un appui de la part de ses amis en premier lieu la Banque mondiale et ce, à travers l'encouragement des investisseurs à s'implanter en Tunisie et la poursuite du soutien financier international".

Encore une fois, les dirigeants tunisiens avouent avoir besoin de l'engagement de profondes réformes structurelles dans tous les secteurs et "ces réformes ne peuvent être engagées, pour reprendre l'expression de M. Ben Jaafar, qu'après le passage de la phase de transition à la stabilité permettant de réaliser un programme économique et social basé sur l'équité, la confiance dans l'investissement et la bonne gouvernance".