Il s'agit d'"un chiffre en hausse depuis le début des événements de Chaâmbi en avril 2013 où ils étaient 59% à juger comme élevé le risque d'une menace terroriste en Tunisie", a confié à Xinhua directeur à "Tunisie Sondages" Wajdi Ben Rejeb.
Interrogés sur les causes pouvant expliquer la menace terroriste, ce sondage a pu dégager une majorité estimant qu'"il s'agit principalement de la complaisance du mouvement Ennahdha, parti au pouvoir, avec les mouvements salafistes radicaux conjugués à un certain laxisme du gouvernement face à cette tendance avec respectivement 74% et 50%", lit-on dans le rapport de ce sondage transmis à Xinhua.
D'après la même source, 62% des Tunisiens se sont affichés favorables à une "tolérance zéro" quant aux mouvements religieux extrémistes, alors que 55% réclament la dissolution du gouvernement du Premier ministre Ali Laarayedh. Cependant, 43% sont pour la réactivation de la loi anti-terroriste et 36% estiment que la Constituante doit être dissoute.
"Tunisie Sondages" a finalement cherché à toucher l'indice de perception de l'avenir de l'actuel gouvernement par les citoyens tunisiens. En effet, 53% des interrogés estiment qu'il faut le dissoudre (gouvernement) et le remplacer par un autre cabinet de technocrates-indépendants.
32% des sondés réalisent qu'il faut plutôt garder le gouvernement déjà en place mais en faisant recours à remaniement ministériel (quelques portefeuilles). Uniquement 7% sont par contre en faveur d'un "gouvernement d'union nationale" regroupant tous les partis politiques tandis que 8% ne se prononcent pas en la matière.