S'arrêtant sur la situation générale en Tunisie, M. Jebali trouve que cette situation est "sécurisée et stabilisée grâce aux efforts fournis par les membres du gouvernement", tout en reconnaissant certaines difficultés à réunir le consensus entre les membres de la Troïka (coalition tripartite au pouvoir).
Selon le chef du gouvernement tunisien, "le système de coalition (Troïka) est le meilleur système qui puisse, dans les conditions actuelles, présider à la destinée de la démocratie naissante". Evoquant la liberté d'expression en Tunisie, M. Jebali a tenu a précisé que son gouvernement "n'a nullement l'intention de museler la presse ni de l'asservir, mais que l'objectivité de certains journalistes était plus que douteuse".
Cette question ne cesse de faire l'objet d'une polémique notamment avec le mécontentement de certaines parties tunisiennes comme le Syndicat des journalistes et la préoccupation d'organes internationaux à savoir le Haut-commissariat des Nations-Unies aux Droits de l'Homme (HCDH).
Alors que le Syndicat des journalistes tunisiens condamne "l'incitation à l'encontre des journalistes présentés comme ennemis de la révolution", le bureau du HCDH à Tunis a indiqué dans un communiqué que "la liberté d'opinion et d'expression et le droit de réunion pacifique sont des droits fondamentaux parmi les droits de l'Homme qui doivent être protégés". Pour ce qui est des acquis de la femme tunisienne, le Premier ministre tunisien a affirmé qu'il "était hors de question de remettre ces acquis en question". M. Jebali s'est dit d'accord pour qu'une Tunisienne accède à la présidence de la République tunisienne.
M. Jebali a estimé, dans ce sens, que le mois d'avril 2013 serait une "proposition jouable et jouissant d'un certain consensus" en matière d'organisation des prochaines élections tunisiennes.