Tunisie : Un "grand parti centriste" verra le jour le 9 avril (PAPIER GENERAL)

Afriquinfos Editeur
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Cette nouvelle coalition politique, qui prend sa place parmi l'opposition en Tunisie, est annoncée lors du 5e Congrès du en présence des chefs des différents partis membres, des personnalités politiques et indépendantes, des représentants de la société civile, des députés et des anciens responsables dans le gouvernement.

Parmi les slogans défendus par le projet du "Grand Parti Centriste" figurent la justice transitionnelle, "la récupération des fonds volés sous l'ancien régime", la lutte contre la corruption et l'abus de pouvoir, "la femme en tant partenaire dans la transition" et "la séparation entre le pouvoir et le parti au pouvoir".

"Ce rassemblement de plusieurs partis politique constitue le noyau d'un pôle centriste démocratique qui sera couronné le 9 avril courant par le lancement officiel d'un Grand Parti Centriste unifié", a souligné à l'ouverture du Congrès Iyad Dahmani, député du PDP.

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Le 5e Congrès du PDP se tiendra les 8 et 9 avril courants à Sousse (ville côtière à environ 130 km de Tunis) afin de parachever les travaux et les procédures du lancement du "Grand Parti Centriste" qui comporte actuellement 9 partis politiques membres.

La formation de cette coalition centriste "intervienne après l'accomplissement d'une première étape couronnée par des élections réussies de la Constituante" et constituera "un pôle démocratique diversifié", selon Mme May Jéribi, député et Secrétaire générale du PDP.

L'opposition devra jouer, a-t-elle indiqué, le rôle du " contrôleur" du gouvernement de la Troïka (coalition tripartite au pouvoir) dont le rendement "a été caractérisé après 100 jours de leur ascension par une certaine perturbation et un déséquilibre entre ses composantes".

Selon Mme Jéribi, la prochaine étape en Tunisie sera "titrée par certaines priorités notamment une feuille de route politique claire avec la fixation d'une année comme délai pour la tenue des prochaines élections après l'approbation de la Constituante".

La député a également appelé l'Assemblée constituante à assumer davantage sa responsabilité en matière de contrôle politique et à "accélérer le rythme de la rédaction de la nouvelle Constitution".

Evoquant la situation socio-économique actuelle en Tunisie, Mme Jéribi a insisté sur la nécessité de mettre en place "un plan de sauvetage national" qui sera en mesure de "favoriser la création d'emplois et la promotion de développement régional tout en adaptant les ressources et capacités nationales à l'intérêt général".

Pour sa part, le président du parti Afek Tounes Hamouda Louzir a souligné lors de ce Congrès que "le Grand Parti Centriste sera un groupement populaire, dynamique, pratique, républicain, centriste d'orientation, historique de racines et progressiste de perspectives".

D'après M. Louzir, certains risques menacent actuellement le paysage politique en Tunisie à savoir la lenteur dans la détermination d'une date fixe pour les élections présidentielle et législatives ainsi que l'éventualité d'opter pour un régime parlementaire.

Le "Grand Parti Centriste", a-t-il poursuivi, "aura un programme clair sur tous les niveaux défendant l'Etat civil ou la suprématie de la loi, la dignité du citoyen et ses droits au travail et aux libertés seront garanties".

Le "Grand Parti Centriste" dont l'appellation officielle sera annoncé le 9 avril 2012 sera axé selon ses fondateurs sur trois composantes essentielles: la continuité du projet réformateur; la généralisation et l'ancrage du militantisme issu de différents courants intellectuels et politique ainsi que l'engagement à répondre aux attentes des jeunes et concrétiser leur aspirations sur le terrain.