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Le ministère français des Affaires étrangères a condamné jeudi les deux attentats, qui ont été déjoués la veille sur des sites touristiques en Tunisie, rappelant son engagement contre le terrorisme.
"A la suite de l'attentat avorté à Sousse et de l'attentat déjoué à Monastir hier matin, la France rappelle sa condamnation du terrorisme sous toutes ses formes", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal.
"Nous suivons attentivement la situation sécuritaire en Tunisie", a-t-il poursuivi, tout en exprimant sa solidarité "avec le peuple et les autorités tunisiennes, alors qu'est engagé un processus de dialogue national".
Le diplomate français a exprimé le souhait de voir ce processus "aboutir prochainement par la finalisation du projet de Constitution et l'organisation des élections législatives et présidentielle".
Deux ans après le soulèvement populaire et pacifique ayant chassé du pouvoir l'ancien dirigeant tunisien, Zine El-Abidine Ben Ali (1987-2011), la Tunisie traverse une crise politique aiguë, qui voit le gouvernement islamiste actuellement au pouvoir fortement contesté par la population.
Le gouvernement tunisien, dominé par le parti islamiste Ennahda, a annoncé sa prochaine démission afin de laisser place à des technocrates, comme le réclame l'opposition. Parallèlement à ce contexte politique houleux, des violences sporadiques, probablement menées par des groupuscules salafistes, ont lieu dans le pays, à l'image des deux attentats déjoués de mercredi matin.
"Dans le contexte actuel, il est plus que jamais indispensable que toutes les forces politiques tunisiennes fassent preuve d'esprit de responsabilité pour parvenir à un compromis de sortie de crise", a notamment souligné M. Nadal.
