L'un des leaders de la gauche tunisienne, porte-parole officiel du Front populaire (alliance d'une dizaine de partis d'opposition) et fondateur du Parti des Travailleurs, Hamma Hammami a créé, selon des commentaires locaux, la surprise en occupant de loin la seconde position avec 9,5%.
L'actuel président de la République, Moncef Marzouki, vient à la troisième position bénéficiant de 7% des intensions de vote suivi de l'ex-Premier ministre Hamadi Jebali qui en a récolté 6,3%, toujours selon le sondage de Sigma Conseils.
En bas du tableau en cas d'élection présidentielle, des intentions de vote variant entre 2 et 5% ont été orientées vers l'actuel chef du gouvernement, Ali Laarayedh, et le leader du parti islamiste Ennahdha qui dirige la coalition tripartite au pouvoir, Rached Ghanouchi, outre des hommes politiques et des indépendants comme le professeur en droit constitutionnel Kaïs Saïd.
Par ailleurs, les résultats de ce sondage d'opinion ont révélé qu'environ la moitié des Tunisiens sondées ayant l'âge de voter (49,6%) sont indécis quant à leur lauréat-favori lors de la présidentielle tout comme les législatives.
Certains médias locaux ont commenté les résultats de ce sondage qui, selon eux, bascule le "Front de salut national" (principale alliance de l'opposition, fondée suite à l'assassinat du député Mohamed Brahmi le 25 juillet dernier), au cœur de l'échiquier politique du pays face au pouvoir en place conduit par une Troïka (coalition tripartite) cadencée par le parti islamiste Ennahdha.
"La Troïka au pouvoir devra, désormais, composer avec le Front de salut national et son porte-parole Hamma Hammami qui se revigore et fait une ascension fulgurante au détriment du secrétaire général d'Ennahdha, Hamadi Jebali", a commenté le site d'information tunisien "Tunisie numérique" dans son édition de ce vendredi.
Pour ce qui est élections législatives, Nidaa Tounes devance toujours son principal concurrent, Ennahdha avec respectivement 42,5% et 31,2% des intentions de vote. Les troisième et quatrième places sont occupées respectivement par le Front populaire et le Congrès pour la République (parti présidentiel et membre de la Troïka).
