L’ouverture du procès a eu lieu hier où les Femen sont apparues habillées de safsari, voile traditionnel tunisien, comme il est d’usage, mais a été aussitôt reporté au 12 juin par un tribunal de Tunis. En attendant d’être jugées, les trois militantes restent en détention, a précisé leur avocat, leur liberté conditionnelle leur étant refusée.
Le juge aurait renvoyé le procès pour se laisser le temps de trancher sur la demande de plusieurs associations islamistes qui veulent se constituer partie civile.
M. Patrick Klugman, défenseur des militantes, dénonce l’injustice : « Le tribunal, sans même donner la parole aux Femen, a donné raison sur toute la ligne aux association salafistes qui ne sont même pas partie dans ce procès. ». Celui se félicite tout de même de pouvoir plaider.
Ces Femen risquent jusqu’à un an de prison en ayant apporté leur soutien à Amina Sbouï qui, elle encourt jusqu’à 12 ans de prison.
Les proches des militantes craignent que le pouvoir islamiste d’Ennahda ne cède à la pression populaire tunisienne qui ne voit pas d’un bon œil l’action de ce mouvement Femen, et qui se prononce en faveur d’une sanction exemplaire. Les proches en appel à la clémence de la justice : « Je demande à tous les Tunisiens d’être solidaires ».
Ces derniers jours, deux ministres français, dont le chef de la diplomatie Laurent Fabius, ont également apporté leur soutien et appeler à la clémence, tandis qu’hier plusieurs activistes se sont manifestées à l’ouverture du procès en priant dénudée devant l’ambassade de Tunisie en France.
