Tunisie-Elections : La date du 23 juin 2013 n’est pas pragmatique

Afriquinfos Editeur
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Lors d'une conférence de presse, le membre du Bureau politique du Parti républicain Issam Chebbi a estimé que "la date des élections fixée par la Troïka n'est pas pragmatique et ne tient pas compte de la situation générale du pays".

Faisant objet d'une polémique en Tunisie depuis son annonce il y environ une semaine, cette proposition critiquée par l' opposition n'a pas caché un certain consensus sur la loi relative à la création d'une instance supérieure indépendante pour les élections.

Admettant que ce consensus "est devenu possible", M. Chebbi a précisé que "les consensus doivent être contraignants et écrits", appelant plusieurs partis politiques tunisiens à assumer leurs engagements.

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En prévision des prochaines élections présidentielles et législatives, le Parti républicain est en cours de concertation avec les partis "Mouvement Appel de Tunisie" de l'ex-Premier ministre et la "Voie démocratique et sociale".

"Une commission a été mise en place au sein du Parti républicain pour examiner les moyens d'élaborer un programme de coalition électorale avec ces deux partis et avec tous les courants centristes et démocratiques", une coalition qui se veut " stable et réussie", a fait savoir M. Chebbi.

S'arrêtant sur certains actes de violences enregistrés récemment dans des régions du pays, la secrétaire générale du Parti républicain Mme Maya Jéribi a insisté que les formations des "Ligues de protection de la révolution" sont inutiles d'autant plus que ces Ligues "s'adonnent à la violence et s'attaquent aux meetings et aux dirigeants politiques".

En tant que l'un des principaux partis politiques de l' opposition tunisienne, le "Mouvement Appel de Tunisie" s'est également exprimé à travers une déclaration publiée mercredi affirmant que la commémoration du premier anniversaire des élections du 23 octobre 2011 "doit être une occasion pour dresser un bilan objectif de l'action au pouvoir".

Le parti de l'ex-Premier ministre tunisien a insisté qu'"il ne s'agit ni de célébrer ni de protester, mais d'évaluer objectivement ce qui a été réalisé et de mesure ce qui reste à faire dans la période de transition".

 

Faisant part de son insatisfaction quant à l'inachèvement de la nouvelle Constitution du pays, l'absence de base juridique pour la tenue des élections et la détérioration de la situation économique, le Mouvement Appel de Tunisie a appelé à la formation d'un nouveau gouvernement "avec moins de postes et plus de compétences".