Tunisie : Création d’une instance chargée de la bonne gouvernance

Afriquinfos Editeur
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Regroupant les principaux représentants de l'appareil productif en Tunisie (banque, entreprises et employés), cette nouvelle instance "sera encadrée par l'Etat surtout en matière d'échange d' informations", a indiqué M. Saïdi lors d'une conférence sur le financement de l'entreprise face aux exigences de bonne gouvernance.

Le responsable tunisien a également précisé que cette instance "aura pour rôle la consolidation des rapports entre l'ensemble de ces représentants".

D'un autre côté, la Banque centrale de Tunisie (BCT) "va appliquer à partir du 1er juillet 2012 la circulaire relative à la consolidation des règles de bonne gouvernance dans les établissements de crédit", selon le gouverneur de la BCT, M. Mustapha Kamel Nabli.

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D'après cette circulaire, "le système bancaire va être doté d' un nouveau dispositif basé sur la réalisation de l'équilibre entre les différents services de la BCT, l'indépendance de son Conseil d' administration ainsi que l'introduction de nouveaux organes tels que les organes d'audit, de suivi et de gestion de risque".

Actuellement, "le poids des créances douteuses chez les banques tunisiennes est de l'ordre de 13,4%, un taux élevé par rapport aux normes internationales", a encore révélé M. Nabli.

Ce taux, a-t-il estimé, "ne reflète pas uniquement la mauvaise gouvernance chez les banques, mais aussi chez les entreprises, lesquelles devraient respecter les normes de transparence en fournissant aux banques une information fiable et pertinente qui les aide dans la prise de décision".

Sur un autre plan, le président de l'Association tunisienne de gouvernance (ATG) a souligné l'importance du rôle de l'Etat, dont l'intervention en la matière "est obligatoire" tout en recommandant "l'instauration d'un code de bonne pratique de la bonne gouvernance".

Toutefois, le financement à travers le système bancaire reste indispensable puisque 90% des entreprises en Tunisie y font recours. Ainsi, les banques sont appelées, à leur tour, à appliquer les pratiques de la bonne gouvernance via une meilleure performance, une bonne gestion des risques et une séparation de pouvoirs (…).

A travers cette conférence professionnelle, les participants ont également mis en exergue la nécessité d'instaurer un partenariat gagnant-gagnant entre les entreprises et les organes de financement afin d'aboutir à la relance de l'investissement et la préservation des intérêts des deux parties (entreprises et banques).