Dans une déclaration officielle publiée jeudi, la présidence du gouvernement tunisien "condamne l'assassinat d'Ahmad Jaabari, chef des brigades Ezzeddine Al-Qassam, branche armée du mouvement Hamas ainsi que d'autres militants palestiniens".
"L'offensive israélienne est contraire aux droits humains et aux conventions internationales", selon la déclaration à travers laquelle le gouvernement tunisien appelle la communauté internationale et "les hommes libres à contraindre Israël à cesser ses hostilités contre le peuple palestinien désarmé". En outre, l'Assemblée constituante tunisienne a exprimé dans un communiqué sa ferme préoccupation quant à "l'escalade des agressions israéliennes qui ont causé la mort du militant Ahmed Jaafari, l'un des principaux leaders de la résistance à Gaza".
La Constituante tunisienne appelle la communauté et les institutions internationales à "intervenir d'urgence pour mettre un terme immédiat à ces agressions lâches qui compromettront sérieusement la sécurité et la stabilité dans la région". "Toutes les forces libres et tous les parlements de la région et dans le monde sont appelés à mettre en œuvre des décisions onusiennes et à assurer rapidement une protection internationale au peuple palestinien", a insisté la Constituante tunisienne dans son communiqué.
Suite aux raids israéliens sur la Bande de Gaza faisant des morts et des blessés, le Mouvement Ennahdha (parti islamiste majoritaire au pouvoir en Tunisie) a appelé dans une déclaration à faire du vendredi 16 novembre 2012 une journée de soutien du peuple palestinien à travers une manifestation pacifique sur toute la Tunisie. Au centre-ville de Tunis, le Front populaire (une alliance de partis de gauche) ainsi que plusieurs autres partis nationalistes ont organisé jeudi une marche de protestation contre les agressions israéliennes contre les Palestiniens. Les manifestants ont essayé de se rassembler à l'Avenue Bourguiba (principal avenue de la capitale), mais les forces de l'ordre se sont intervenues pour empêcher l'aboutissement à cet avenue.
La protestation contre les raids israéliens dans la Bande de Gaza ne s'est pas limitée à la capitale tunisienne puisque les composantes de la société civile ont manifesté leur condamnation dans certaines régions intérieure du pays, notamment à Sfax (l'une des grandes villes industrielles au centre de la Tunisie) où l'Union générale du Travail a organisé une grande marche pacifique avec la participation de bon nombre de citoyen de la région.
