La Tunisie commence à prouver sa capacité de faire face aux défis

Afriquinfos Editeur
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Ce constat a été confirmé en marge des travaux du Forum de la Tunisie sur l'Investissement (TIF 2012) qui se tient les 15 et 16 juin à Gamamrth (banlieue nord de Tunis), qui regroupé environ 650 investisseurs et hommes d'affaires tunisiens et pas moins de 430 étrangers.

La majorité des participants aux travaux de cet événements ont insisté que la nécessité de renouveler la confiance en la "Tunisie nouvelle" et aux potentialités d'affaires et d'investissements qu' elle offre dans plusieurs domaines dont les industries manufacturières, mécaniques et électriques et forte valeur ajoutée technologique.

"Les efforts déployés par les Tunisiens pour préparer un climat économique sain représente un facteur rassurant pour les investisseurs étrangers désireux de profiter du riche patrimoine culturel, historique et civilisationnel de la Tunisie", selon le représentant du groupe de la Banque islamique du Développement.

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Le gouvernement tunisien avait présenté le mois dernier une liste des projets à financer pour un coût global d'environ 12.350 millions de dollars, dont 42,8% seront soumis au financement étranger.

D'un autre côté, la révision du Code de l'investissement envisagée par le gouvernement tunisien aiderait les investisseurs étrangers "à réfléchir sincèrement à investir en Tunisie", a affirmé M. Roberts Hormats, sous-secrétaire d'Etat américain pour les affaires économiques, l'énergie et l'environnement.

Selon M. Hormats, bien que la Tunisie demeure le pays le plus petit d'Afrique, ce pays compte une population dynamique et bien éduquée d'autant plus que 83% du tissu économique repose sur des petites et moyennes entreprises, qui "représentent le moteur de la création d'emplois et des recettes fiscales".

Parmi les facteurs rassurants pour les investisseurs étrangers participants au TIF 2012 figurent certaines dispositions du programme du gouvernement pour 2012 essentiellement les budgets alloués au développement et la mise à niveau de l'infrastructure, la révision du code fiscal, des mesures en faveur de l'"Open Government" outre la bonne gestion des investissements directs étrangers.

Toutefois, les dirigeants tunisiens devront rapidement mettre en place un cadre juridique "solide, prévisible et transparent", réduire les restrictions et élever les standards de protection ( traiter à la même manière étrangers et tunisiens et pas de favoritisme par rapport à la nationalité), s'est exprimée Marie- Estelle Rey représentant l'OCDE lors de l'un des panels du TIF 2012.

Les investisseurs étrangers, a-t-elle ajouté, préfèrent le plus souvent de transférer leurs capitaux, avoir un accès aisé à la justice et à l'arbitrage (en cas de conflit) mais surtout d'éviter l'arbitraire dans l'incitation à l'investissement.

Selon Mme Rey, la récente adhésion de la Tunisie (23 mai 2012) à la déclaration de l'OCDE sur l'investissement international et les entreprises multinationales représente un "signal fort à la communauté internationale" et un "engagement envers les standards internationaux et les meilleures pratiques".

La Tunisie s'est ainsi engagée à renforcer et garantir la transparence et la publication d'une liste de restrictions au traitement national tout en s'appliquant à une conduite responsable des entreprises.