Tunisie : Le chef du gouvernement invité à la séance inaugurale du dialogue national

Afriquinfos Editeur
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Cette déclaration a été confirmée à l'issue d'un conseil ministériel exceptionnel tenu sous la présidence de M.Laarayedh consacré à la contribution dans la réussite des assises du dialogue national qui devrait, selon la présidence du gouvernement, "aboutir à un consensus entre différentes parties politiques sur les exigences de la prochaine étape".

Bâtonnier de l'ordre des avocats tunisien, Mohamed Fadhel Mahfoudh a déclaré vendredi que le Premier ministre tunisien a évoqué avec les quatre "parrains" du dialogue national (Ordre des avocats, centrales syndicale et patronale et Ligue des droits de l'Homme) les préparatifs logistiques pour ce dialogue outre les conditions susceptibles d'"activer l'initiative du quartet et la feuille de route adoptée par toutes les parties".

Attendu depuis plusieurs mois faute de consensus entre différents protagonistes politiques tunisiens, le dialogue national se veut, aux yeux de bon nombre d'analystes locaux, l'ultime alternative pour "sauver" le pays d'une crise politique et socioéconomique aggravée manifestement le 25 juillet 2013, date de l'assassinat du député-opposant Mohamed Brahmi.

Le dialogue repose essentiellement sur l'approbation définitive et la mise en œuvre de l'initiative du quartet qui stipule le remplacement de l'actuel gouvernement par un cabinet restreint, indépendant et apolitique. En plus, la feuille de route, récemment proposée, oblige l'actuel gouvernement d'Ali Laarayedh à annoncer sa démission lors de la première séance du dialogue et gouvernera encore jusqu'à la désignation de son successeur.

Il s'agit du principal point de litige qui se présente jusqu'à présent entre la coalition tripartite au pouvoir, dirigée par le parti islamiste Ennahdha (Renaissance) et le "Front de salut national", alliance phare de l'opposition fondée suite à l'assassinat de Mohamed Brahmi.

Dirigeants, hommes politiciens, observateurs locaux et étrangers, experts économistes ainsi que le peuple tunisien ne cessent de valoriser l'accélération de l'entame du dialogue national entre différents "rivaux" politiques afin de trouver le consensus et rendre négligeables les tensions et surtout stabiliser le pays qui est confronté à de multiples menaces dont le terrorisme, la contrebande et le trafic d'armes.