Tunisie : Certains dossiers liés à la transition exigent la retenue (Emissaire spécial de l’UA)

Afriquinfos Editeur
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A l'issue de son entretien avec le ministre tunisien des droits de l'Homme et de la justice transitionnelle Samir Dilou, M. Pedro Pires a valorisé l'expérience tunisienne dans son environnement africain en affirmant que "les spécificités de la personnalité tunisienne pourraient éviter l'échec du processus transitionnel en Tunisie".  

 Se référant à des expériences similaires produites dans d'autres pays, les Tunisiens ont toute la capacité de dépasser les éventuels problèmes qui entravent la période de transition", a précisé un communiqué du ministère des droits de l'Homme et de la justice transitionnelle citant M. Pedro Pires. Pour sa part, le ministre tunisien des droits de l'Homme a insisté que la personnalité tunisienne se caractérise par la tolérance, l'ouverture et la tendance au dialogue ce qui permettra – "en concordance avec la sagesse des forces politiques du pays" – de dépasser l'actuelle crise et faire réussir le processus de transition. Pour M. Dilou, pareilles phases de transition exige une certaine "négligence" par rapport au l'équation majorité-minorité. Et de rappeler qu'après les élections du 23 octobre 2011, la scène politique a été démarquée par l'ascension d'une Troïka (coalition tripartite) au pouvoir. Laquelle (Troïka) pourrait désormais "s'ouvrir sur d'autres forces politiques", a-t-il estimé.

 Lors de son entretien avec le chef du gouvernement tunisien Ali Laarayedh, l'émissaire spécial de l'Union africaine a affirmé que "la voie du dialogue est la plus sûre pour aboutir à un résultat légitime pour cette dernière phase de transition politique". Et de faire part de sa satisfaction de toucher la tendance au dialogue affichée par les différents responsables déjà rencontrés. L'ancien président cap-verdien a également informé que son passage à Tunis vient illustrer le soutien de l'Union africaine au processus transitionnel en Tunisie en cette période qualifiée de " critique". La réussite de la Tunisie, a-t-il espéré, lui permettra d'avoir des "institutions définitives, solides, représentatives, inclusives et légitimes". 

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