La mine s'est exposée à environ 07H45 (heure locale) causant des blessures légères à un berger qui a été hospitalisé et la perte d'une partie de son troupeau, a confirmé le porte-parole du département de la Défense, colonel-major Mokhtar Ben Nasr.
Des sources oculaires déplacées sur place ont indiqué que ce Tunisien a été touché aux yeux et dans la tête. L'explosion a eu lieu, selon les mêmes sources, dans une piste à proximité d'une zone urbaine. Cette dernière est actuellement verrouillée par un dispositif militaire.
Le ministère de la Défense avait appelé jeudi les Tunisiens essentiellement les habitants de Kasserine à plus de vigilance suite à l'explosion d'une mine dans une piste en dehors du périmètre militaire fermé causant la mort de deux soldats de l'armée et deux blessés.
Tout récemment, le porte-parole du ministère de la Défense avait déjà tiré la sonnette d'alarme affirmant que l'affaire Chaâmbi a pris un tournant dangereux puisque, d'un côté, le rayon des expositions a dépassé la zone militaire fermée et d'un autre côté, les terroristes pourchassés (dont 9 Tunisiens et 11 Algériens) auraient quitté la montagne.
Les forces spéciales de l'armée tunisienne appuyées par des unités spéciales de la Garde nationale se mobilisaient depuis environ trois mois dans une large opération de ratissage au sein, aux alentours et dans les provinces frontalières voisines à la montagne Chaâmbi à la traque d'un groupe terroriste liés à Al-Qaïda et dont l'appartenance à une mouvance islamiste radicale a été confirmée par de hauts responsables tunisiens.
Plusieurs explosions de mines antipersonnel ont fait (depuis fin avril 2013) plus d'une quinzaine de blessés entre militaires et gardes nationaux tunisiens. Quelques 45 individus furent arrêtés depuis décembre 2012 pour implication, participation ou financement d'actes terroristes sur le sol tunisien.