"Le ministère du Tourisme constituera une cellule de crise chargée de prendre les décisions appropriées suite à l'attentat- kamikaze perpétré mercredi matin à Sousse", a annoncé le directeur général de l'ONTT Habib Ammar. Admettant que pareil attentat aura certes des répercussions néfastes sur le secteur touristique tunisien, M. Ammar a fait part de ses regrets suite à cet incident qui contredit, selon lui, des indicateurs probants arrêtés à Sousse en octobre courant entre autres 25% de croissance touristique par rapport à la dernière saison touristique (2012).
D'après le responsable tunisien, "les contacts seront renforcés au cours de la prochaine période avec le corps des agences de voyages afin de bien leur expliquer la conjoncture sécuritaire du pays". D'un autre côté, "les professionnels du secteur touristique à Sousse sont encore sous le choc après l'attentat-kamikaze de mercredi matin", a averti le président de la FTAV Mohamed Ali Toumi. Le dernier attentat-suicide à l'explosif survenu sur le sol tunisien remonte en effet à l'année 2002 ciblant la Synagogue de la Ghriba à Djerba, une île relevant de la province de Médenine, au sud-est du pays. Il s'agit en fait de l'un des principaux marqueurs de l'identité juive en Tunisie. Des médias locaux parlaient de 19 morts dont 14 Allemands. "Les professionnels sont d'autant plus choqués qu'ils ne sont pas habitués à gérer ce genre d'événements. Le dernier attentat kamikaze en Tunisie a eu lieu en 2002 à Djerba", a fait rappeler M. Toumi lors d'un passage radiophonique.
Pour lui, "le plus urgent aujourd'hui est de mobiliser le personnel des hôtels (femmes de chambres, gardes, personnels administratif, etc.)" leur appelant à plus de vigilance afin de " débusquer toute personne louche dans l'environnement immédiat des établissements hôteliers et coopérer étroitement avec les agents sécuritaires".