Les dernières équipes qualifiées pour les demi-finales de la phase des éliminatoires directes du tournoi de football des onzièmes jeux africains sont connues. Alors que le Congo, pays organisateur était déjà qualifié pour jouer la demi-finale face au Sénégal, le Zimbabwe, déjà éliminé, a créé la surprise en s’imposant 0-1 grâce à une erreur défensive, puis du gardien des Diables Rouges. Cette succession de mauvais choix de la défense, suivie d’une mauvaise passe et d’un mauvais dégagement du gardien leur a valu l’unique but de la partie, à la 71 è minute de jeu.
Les Diables Rouges ont presque fait un parcours sans faute dans cette compétition. Les Zimbabwéens ont arrêté la cadence insufflée par Claude Leroy à son équipe. Une victoire arrachée sous un soleil de plomb. Il faisait 35° à l’ombre à Brazzaville. L’effectif des Diable rouges était aussi renouvelé aux 3/4.
Ce choix stratégique du sélectionneur des Diables Rouges se justifie par la qualification d’office de son équipe après les 2 premiers matches. L’entraîneur du Congo dit avoir fait jouer des joueurs qui n’ont pas l’habitude de prester, en vue de tester leur aptitude à devenir titulaire. Malheureusement, ces derniers n’ont pas assez convaincu.
Le spécialiste français reconnait que les changements opérés en sont pour beaucoup et jure avoir fait jouer pour la victoire : «Il y avait 9 changements. C’est toujours difficile quand on sait que quoi qu’il arrive, nous jouons la demi-finale. Mais, nous avons joué avec motivation, car nous avons voulu gagner ce match». Déçu d’avoir perdu face au Zimbabwe, il reconnaît la part de ces changements, mais justifie son choix: « C’est vrai que faire des changements de cette nature, c’était prendre de risques, mais c’est compte tenu de l’organisation du calendrier de la Caf. Je ne vous apprends rien, notre prochain match se joue dans 48h! Physiquement, c’est interdit. Tous les physiologistes vous diront qu’on ne peut pas jouer sur une pelouse où il fait 60°C en plus des horaires comme 14h ! C’est humainement impossible».
Claude Leroy n’a pas manqué d’en appeler à la conscience de la Caf : «Il est temps que les responsables du football de ce continent tiennent compte des conditions physiques. Autant les Zimbabwéens que les Congolais se faisaient brûler les pieds. Heureusement que j’ai fait reposer mes joueurs», a-t-il confié. Jouant la demi-finale le 15 septembre 2015, Claude Leroy dénonce un calendrier qui n’est pas favorable aux joueurs : «J’interpelle les responsables de la Caf, nous allons une fois encore faire jouer les enfants sous un chaud soleil. Pis, on fait jouer un joueur 5 matches en 14 jours. C’est inhumain».
À Brazzaville, Jacques MANASSÉ
