Les Togolais voteront avec de nouvelles cartes lors des prochaines élections

Afriquinfos Editeur
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Le Comité ad hoc gouvernemental mis en place il y a quelques mois pour suivre de près le processus d’organisation des prochaines élections au Togo s’est encore réuni ce 5 mars, à la Primature, à Lomé. Cette concertation entre les membres de ce Comité a été dirigée par le chef de l’administration togolaise, le Premier ministre Arthème Ahoomey-Zunu. Y ont pris part, des membres du gouvernement dont les ministères sont directement impliqués dans la tenue des prochaines consultations électorales, des représentants de l’administration togolaise en général et surtout des Commissaires de la Ceni (Commission électorale nationale indépendante).

A l’issue de cette rencontre, le ministre Gilbert B. Bawara de l’Administration territoriale a déclaré que cette démarche s’inscrit « dans le souci permanent de l’exécutif togolais d’organiser des élections inclusives » très prochainement en terre togolaise. Pour sa part, l’actuelle présidente de la Ceni, l’archéologue Dola Angèle Aguigah a indiqué à la population togolaise qu’elle doit s’attendre à « voter avec de nouvelles cartes électorales, à l’issue d’un nouveau recensement général qui devra sous peu être mis en branle ». « Il ne s’agira donc pas d’opérer une révision électorale comme ce fut le cas lors de la dernière joute électorale tenue au Togo (ndlr : la présidentielle du 4 mars 2010) ; ce recensement couvrira deux grandes zones : 1 et 2 sur l’ensemble du territoire national », a encore précisé Mme Aguigah, en donnant des détails techniques sur cette opération pré-électorale.

En s’adressant à ses compatriotes en début d’année, le président Faure Gnassingbé avait promis la « tenue des prochaines élections au Togo à la fin du premier trimestre 2013 ». Cependant, l’organisation de ces consultations électorales divise profondément la classe politique togolaise depuis plusieurs mois. Cette division est allée crescendo à partir du 12 juin 2012, quand le Cst (Collectif Sauvons le Togo, regroupement de politiques et d’activistes de la société civile) a embrayé sur la mise en œuvre nécessaire et urgente d’un certain nombre de réformes constitutionnelles et institutionnelles avant la tenue de ces élections. Depuis lors, se poursuit un bras de fer entre pouvoir et Opposition, avec des manifestations de rue parfois violentes et réprimées.

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Ces réformes exigées par l’Opposition sont contenues dans l’Apg (Accord politique global) de 2006 qui a tracé des voies consensuelles vers une sortie de crise socio-politique qui dure depuis les années 90 au Togo.

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