Togo : Le président parlementaire dément son implication dans l’arnaque de 48 millions USD

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"Je ne me reproche rien, je suis très loin de cette affaire", a déclaré Abass Bonfoh devant la presse, en réagissant aux informations sur cet escroque international, relayées ces jours par les médias, qui annoncent sa prochaine inculpation.

L'homme d'affaires togolais Bertin Sow Agba a été la première personne interpellée dans cette affaire et détenue depuis 2011 comme une pièce maîtresse de l'escroquerie sur l'Emirati.

Un fidèle du chef de l'Etat togolais et ancien ministre de l'Administration territoriale, Pascal Bodjona, a été éclaboussé par l'affaire et est mis sous mandat de dépôt depuis le 11 septembre.

L'ex-Pdg du groupe pétrolier français Elf, Loïk Le Floch- Prigent, cité comme le cerveau de l'arnaque a été également interpellé en Côte d'Ivoire et extradé au Togo depuis le 15 septembre. Il est gardé depuis lors à la gendarmerie togolaise et a fait objet de quelques auditions à la justice.

Depuis ces interpellations, la presse locale fait état de l'éclaboussement de plusieurs autres officiels togolais qui pourraient être interpellés dans les jours à venir.

Elle cite nomément et de façon abondante le nom du président de l'Assemblée nationale Abass Bonfoh, rapportant que ce dernier aurait reçu en audience l'Emirati et même obtenu des cadeaux de sa part.

Lors du point de presse, le président de l'Assemblée nationale a déclaré avoir effectivement reçu en audience l'Emirati qui lui avait été introduit comme un investisseur.

"On m'a présenté Youssef comme étant un homme d'affaires qui est venu pour investir au Togo, pour investir dans l'agriculture, l'élevage et l'électricité", a dit Abass Bonfoh.

Il a rassuré de son innocence et expliqué avoir reçu en audience Abass Al Youssef "tout simplement comme un investisseur qui est arrivé au Togo pour investir".

Abass Bonfoh a précisé n'avoir aucunes inquiétudes à ce sujet et qu'il ne se "reproche rien".