Togo : Le nouveau Parlement en scelle depuis ce matin pour cinq ans

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Plus de 80 députés sur les 91 élus ont répondu présents au siège du Parlement (à Lomé) ce 20 août 2013 à la faveur de l’ouverture de la session de droit de l’Assemblée nationale qui lance les activités de la nouvelle législature : la cinquième de la IVème République du Togo, la première comprenant 91 élus du peuple. C’est Me Georges Latévi Lawson qui a présidé les travaux du premier jour de cette session de droit en tant que doyen d’âge des nouveaux élus.

Il a été épaulé par les deux plus jeunes députés du nouveau parlement, selon les textes encadrant le fonctionnement de cette institution avant la mise en place de son bureau ; ces jeunes parlementaires ont pour noms Azouma et Orè. Après une rapide adoption du projet d’ordre du jour, les participants à ce début de session ont eu droit à un rappel des recours sur lesquels la Cour constitutionnelle a eu à se prononcer, dans le cadre des élections législatives qui ont reconfiguré le Parlement.

Dans son adresse à ses collègues, Me Georges Lawson, sur un ton guilleret emprunt d’une grande dose d’humour, a rendu hommage à tous les élus de l’actuelle législature et salué les parlementaires sortants. Il s’est par la suite remis dans la peau d’un membre de la première force de l’Opposition parlementaire (le CST, Collectif sauvons le Togo) en égrenant un certain nombre de réformes que les siens et lui veulent voir être opérées, le plus tôt possible, dans le monde électoral au Togo.

En l’occurrence le « redécoupage électoral». Profitant de la présidence provisoire du Parlement dont il ne va pas jouir pendant plus de deux semaines, il a lancé une pique à la majorité parlementaire, en dénonçant « l’exclusion dont huit députés de l’ANC (Alliance nationale pour la changement) et lui-même ont été victimes durant la législature écoulée ».

La mise en place des Commissions devant conduire l’amendement du règlement intérieur de l’Assemblée a occupé le reste des débats durant cette première séance de cette session de droit. En l’espace de spécifications réglementaires précises et rigides du Parlement autour de la composition de ces Commissions, des divergences procédurales ont surgi. Rappelant les sempiternelles divisions politiques togolaises devant l’interprétation des textes et préfigurant peut-être la qualité et le caractère contradictoire des débats à l’hémicycle tant souhaités par les uns et les autres, pour revivifier la démocratie locale.

Me Georges Lawson a suspendu les travaux de cette session de droit jusqu’à lundi prochain. De cette session découlera le prochain bureau devant conduire les travaux de la Vème législature pendant cinq ans.     

 

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(Par Edem Gadegbeku)