"Nous exigeons que l'enquête diligentée aille à son terme et sans aucune complaisance", ont indiqué les responsables de ce Collectif des femmes qui ont souligné leur "soutien inconditionnel " au gouvernement à l'enquête sur les incendies ayant ravagé les 10 et 12 janvier les bâtiments principaux des marchés de Kara (440 km nord) et de Adawlato dans la capitale togolaise.
Il s'agit d'une marche de "réprobation de ces actes criminels" et d'un soutien à la politique du chef de l'Etat togolais Faure Gnassingbé, ont-ils précisé.
Le même jour, le Collectif sauvons le Togo (CST), un regroupement de partis d'opposition et d'associations, a mobilisé des milliers de personnes pour exiger une enquête internationale sur les mêmes incendies et pour exiger la "libération immédiate et sans condition" de Agbéyomé Kodjo, leader du parti Organisation pour bâtir dans l'union un Togo solidaire (OBUTS), interpellé dans le cadre de l'enquête.
Agbéyomé Kodjo, président de l'Assemblée nationale et Premier ministre sous feu Gnassingbé Eyadèma qui a dirigé le Togo de 1967 à 2005, a été interpellé après la levée de son immunité parlementaire.
Le CST dénonce des vices de procédure dans le processus ayant abouti à l'interpellation de M. Kodjo et exige en outre la libération du vice-président de OBUTS Gérard Adja ainsi que toutes les personnes interpelés et détenus dans le cadre de la même enquête.
Le parti OBUTS est membre du CST qui avait appelé à des marches de protestation contre le régime en place dans une opération baptisée "les derniers tours de Jéricho" émaillée les 10, 11 et 12 janviers d'échauffourées entre les manifestants et les forces de l'ordre.