Togo / Législatives : L’Institut Goree entre satisfaction et inquiétudes à mi-parcours de son monitoring

Afriquinfos Editeur
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La mission de cette ONG panafricaine séjourne au Togo depuis le mois de mars et s'est prononcée sur son bilan à mi-parcours de son monitoring, faisant état de satisfaction après l'observation de la phase de recensement biométrique, de pré-campagne et de campagne électorale.

Elle a noté un "apaisement de l'atmosphère marqué par l'ouverture des différents acteurs politiques ayant permis d'aboutir à un consensus minimal".

Toutefois, elle a relevé qu'il a eu un "certain nombre de dysfonctionnements" liés à une insuffisance de l'offre infrastructurelle et logistique durant la phase du recensement biométrique, et à la délivrance quelque peu tardive des accréditations des observateurs nationaux par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

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En outre, l'ONG panafricaine a souligné que son rapport partiel du monitoring de la violence électorale a noté des incidents mineurs, outre un télescopage intervenu le 23 juillet entre des militants du Collectif sauvons le Togo (CST-opposition) et ceux de l'Union pour la République (UNIR-au pouvoir) dans une localité du sud-ouest du pays.

Déjà, M. Saidou Nourou Bah, le chef de la délégation de la mission d'observation de l'Institut Gorée, a exhorté le gouvernement togolais à une "prise en compte objective des propositions des parties politiques pour améliorer le climat politique et décrisper la situation et l'utilisation des technologies de l'information et de la communication pour la remontée des résultats".

Il a indiqué urgent pour les partis politiques d'initier des "programmes d'éducation et de formation pour leurs militants, de promouvoir une charte de la non violence, de bannir la corruption politique et la violence électorale".

Globalement, la mission de l'Institut Goree a appelé les parties prenantes à "réfléchir à l'instauration d'un climat de confiance, préalable à un dialogue politique constructif et durable".

La mission a mobilisé 960 observateurs nationaux et internationaux pour l'observation des élections législatives du 25 juillet qui devraient se tenir en octobre 2012 et qui a été reportées à plusieurs reprises.