Lomé (© 2023 Afriquinfos)- Dans une lettre ouverte adressée à la Secrétaire générale de l’OIF, Madame Louise Mushikiwabo, une brochette d’OSC (Organisations de la société civile), de mouvements et d’associations ont exprimé leur forte ‘’désapprobation et profonde indignation contre les conclusions de la mission de l’OIF sur le fichier électoral au Togo’’.
‘’Nos organisations sont restées très ahuries et profondément indignées par de telles conclusions qu’elles désapprouvent dans leur intégralité pour des raisons tenant les unes à la violation des textes mêmes de l’OIF, les autres au contexte togolais’’, lit-on dans le courrier daté du 22 novembre 2023 et signé par : Alcades – Asvitto – Coditogo – Gagl – Gcd – Glob – Fdp– Lct – Ltdh – Mcm – Mjs – Seet, rappelle en outre les conclusions de la mission de l’OIF rappelle entre autre-l
Le jeudi 16 novembre 2023, lors d’une rencontre avec les professionnels des médias au siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour la remise du rapport de l’audit au président de la CENI, trois experts de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), ont livré les résultats de leur mission d’expertise du fichier électoral qui se serait déroulée du 20 au 27 octobre 2023 à Lomé, à la demande des autorités du Togo.
Désiré Nyaruhirira, Conseiller spécial et certainement chef de ladite Mission, déclarait le 16 : «L’enjeu était de déterminer la conformité du fichier électoral togolais aux normes nationales et aux standard internationaux, en se fondant sur des critères d’inclusivité, d’exhaustivité, d’actualité, d’unicité, d’exactitude et de complétude des données des électeurs.
Les Experts ont livré des conclusions rassurantes sur la qualité du fichier électoral togolais, ceci en termes de fiabilité de l’opération de recensement des électeurs, de son caractère biométrique et de sa représentativité géographique et sociologique dans les trente-neuf (39) préfectures et cinq (05) régions du pays… En somme, je peux dire, au nom des experts, que le fichier électoral togolais est suffisamment fiable pour permettre la tenue des prochaines élections régionales et législatives dans les conditions de confiance».
Selon lui, ‘’les experts de l’OIF ont travaillé tout au long de l’opération d’audit selon une approche de collaboration impliquant les membres d’un comité composé d’experts de l’OIF, de la CENI, de représentants de partis politique (majorité parlementaire, opposition parlementaire et opposition extra-parlementaire) et de la société civile’’.
Les organisations signataires de la lettre ont entre-autre adressé à l’attention de Mme Louise Mushikiwabo un ‘’rappel rigoureux de certains instruments qui consacrent la vision et les objectifs de l’OIF, notamment la Déclaration de Bamako adoptée le 3 novembre 2000 par les ministres et chefs de délégation des États’’.
Il était également question pour les auteurs de la lettre de décrire le contexte socio-politique qui prévaut actuellement du Togo, notamment l’arrestation des journalistes. Au Togo, l’actuelle législature prend fin le 20 décembre, mais aucune date n’a encore été fixée pour les élections législatives et régionales, qui devaient être organisées d’ici à la fin de l’année 2023, selon des précisions de Faure Gnassingbé. Il y a quelques jours, le leader de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), Jean-Pierre Fabre, avait mis en cause le découpage électoral et demandé un redécoupage des circonscriptions.
Vignikpo Akpéné
