Togo : Confraternité des médias privés à l’égard de journalistes de la presse d’Etat

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« Le lundi 15 avril 2013, en respect au mot d’ordre de grève lancé parla Synergie des travailleurs du Togo (STT) pour exiger de meilleuresrémunérations, le journaliste Fidèle Louya de Radio Lomé (média public) s’est contenté d’un service minimum, en présentant une édition de journal parlé d’une durée de trois (03) minutes, avant de préciser que c’est pour une raison de grève. Aussitôt, il a été interpellé par le Rédacteur en Chef qui lui a demandé des explications sur son attitude », relate la Synchronie.

« Dans la même journée, le journaliste a reçu de nombreux coups de filmenaçants. "On te voit venir, il va falloir t’arrêter avant que tu necontamines les autres", lui a dit un de ses nombreux appelants anonymes. "Tu récidives, tu verras ce qui va t’arriver", lui a promis un autre », poursuit la Synchronie dans sa relation des faits qui ont suscité son élan de confraternité.« Le mercredi 17 avril 2013, alors qu’il rentrait à la maison aprèsavoir préparé l’édition du journal parlé de 19 heures, Fidèle Louya aconstaté qu’il était suivi par un véhicule et une moto. Il s’est alors obligé à violer un feu tricolore, pour échapper à ses poursuivants », informe encore ce regroupement d’organisations professionnelles togolaises.

« Il s’agit là d’une stratégie de terreur mise en œuvre en vued’empêcher les professionnels des médias du secteurs publics dedéfendre leurs droits syndicaux, mais aussi de prétendre au respect de la déontologie de la profession», condamne le Coordinateur de laSynchronie des Organisations des Professionnels des Médias, Augustin Améga.

Car, rappelle cette Synchronie : « A l’entame de la grève de la STT, un journaliste de TVT a étécontraint de diffuser  une fausse information dans le but manifeste decréer la confusion au sein des travailleurs. Le journaliste sera obligé de présenter ses excuses personnelles aux travailleurs, sans que son organe ne daigne diffuser le droit de réponse adressé à lui par la STT. Cette pratique discrédite le travail des journalistes du secteur public, mais constitue également une humiliation pour eux », s’est par ailleurs insurgé le sieur Améga.

« La Synchronie des Organisations des Professionnels des Médias condamneavec la dernière rigueur des manœuvres d’intimidation contre leconfrère Louya et interpelle le Ministre de la Sécurité pour que toutes les dispositions soient prises pour assurer en particulier la sécurité du confrère et en général, la sécurité de tous les professionnels des médias en cette période marquée par des agressions répétées contre les journalistes », déduit cette somme d’organisations de presse.

Pour ce faire, « la Synchronie des Professionnels des Médias lance un appel à lamobilisation des tous les collègues du privé comme du public, pourmener la lutte en faveur d’un libre exercice de la profession de journaliste sur les médias publics notamment », lit-on dans sa sortie médiatique.

 

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