Au cours des échanges avec les journalistes, la commission a éclairé l'opinion sur les diverses phases de leurs activités, les résultats des investigations, le programme de réparations et surtout les recommandations destinées à assurer la non répétition des violences.
Mgr Barrigah-Bénissan a révélé que la charge à laquelle ils se sont attelés avec dévouement n'est pas la première tentative de réconciliation entreprise au Togo. Cependant, « ce qui fait sa particularité, c'est la longueur de la période de fonctionnement de la CVJR, l'étendue du temps soumis aux investigations et surtout le mécanisme de justice transitionnelle qui repose sur quatre piliers essentiels, à savoir la vérité, la justice, la réparation et les garanties de non répétition ».
Il a confié que durant deux ans et dix mois qu'ont duré leurs travaux, la commission a rencontré et écouté des milliers de victimes. Mais selon lui, « la plus grande victime des conflits récurrents c'est assurément la confiance qui a été totalement bannie des rapports mutuels », précisant que l'Etat, les forces armées et les partis politiques sont à divers degrés acteurs clefs des violences commises depuis 1958 à 2005.
Le président de la CVJR a signifié aux journalistes que son institution a formulé des recommandations relatives aux garanties de non répétition et à l'endroit du gouvernement, des institutions et des populations.
