"En effet notre pays traverse actuellement une grave crise politique où on ne peut parler de processus électoraux sans avoir réglé les questions liées à l'alternance, aux réformes constitutionnelles et institutionnelles, seules susceptibles de décrisper la situation socio-politique", a indiqué la Coalition Arc-en-ciel dans une lettre ouverte à la représentante résidente du PNUD au Togo, Mme Khardiata Lo N'diaye.
Pour cette alliance électorale de cinq partis, la conférence inscrite dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d'appui aux processus électoraux (PAPE) "intervient à un moment inopportun".
Ceux sont-là, les arguments avancés par la Coalition dirigée par Me Dodji Apévon, président du Comité d'action pour le renouveau (CAR-parlementaire) pour signifier que les partis politiques membres "ne pourront pas prendre part à cette conférence".
La Coalition "souhaite vivement que les représentations diplomatiques les plus influentes dans notre pays s'investissent pour amener les acteurs politiques du pouvoir et de l'opposition à s'entendre sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles, notamment la limitation de mandat avec effet immédiat pour éviter les risques d'explosion que peut provoquer un coup de force électoral du pouvoir que semble conforter votre initiative", a dit la lettre.
La Coalition Arc-en-ciel regroupe le CAR, la CDPA, le PDP, l'UDS-Togo et le MCD qui forment une alliance électorale pour des candidatures communes aux prochaines élections législatives et locales.
Elle a co-organisé avec le Collectif sauvons le Togo (CST), un regroupement de sept partis et d'organisations de la société civile, trois jours de marches suivies de sit-in, les 25, 26 et 27 septembre.
Les deux regroupements ont réclamé notamment de meilleures conditions pour les législatives et l'effet immédiat de la limitation du mandat présidentiel de cinq ans renouvelable une seule fois.