Le Conseil parle de "graves incohérences" dans cette affaire dans laquelle M. Bodjona a été d'abord cité comme témoin puis comme complice, pour être enfin inculpé et placé sous mandat de dépôt, après son interpellation musclée à son domicile par la gendarmerie.
M. Bodjona a été interpellé à la suite d'une plainte récemment déposée par la victime de l'arnaque l'Emirati Abass Al Youssef arrivé à Lomé en août dernier pour apporter des détails sur les personnalités impliquées.
Situant l'implication de l'ancien ministre et pour attester les contacts qu'il y aurait eus, l'Emirati a précisé avoir même remis une montre Rolex en or et diamant à M. Bodjona.
"Cette plainte qui a donné lieu à l'arrestation de M.Bodjona est une plainte illégale", ont relevé les avocats du Conseil qui font état même d'une politisation de l'affaire en ce qui concerne le cas Bodjona.
Selon Me. Tchédré Tchassanté, un des avocats du conseil, la complicité "n'existe pas comme étant une infraction qui peut se distinguer des faits commis" par l'auteur principal.
Il fait noter une incompréhension de la plainte déposée par la victime "rien que pour des faits de complicité".
"Juridiquement, ce n'est pas faisable, le Procureur ne pouvait pas donner suite à une telle plainte", a dit M. Tchédré Tchassanté.
La dénonciation a été faite par le Conseil près de quatre jours après l'inculpation et la mise sous mandat de dépôt de leur client.
C'est également à la veille du jour de l'interrogatoire par le juge d'instruction d'un des principaux présumés acteurs de l'arnaque, Loïk Le Floch-Prigent, ex-PDG du groupe pétrolier Elf et homme d'affaires français.