Arthème Séleagodji Ahoomey-Zunu, Premier ministre du Togo ces treize derniers mois, a été reconduit ce 6 septembre 2013 à la tête de l’administration togolaise. Sauf grande surprise, il devrait conduire l’action gouvernementale jusqu’à l’élection présidentielle du premier trimestre 2015. C’est sur la base de la Constitution du 14 octobre 1992 (en son article 66) que le président Faure Gnassingbé a signé le décret reconduisant le Pm sortant.
Ce dernier a été chargé d’ouvrir des consultations devant aboutir à la formation d’une nouvelle équipe gouvernementale. M. Ahoomey-Zunu devient la seconde personnalité politique togolaise à "hériter" à deux reprises de la Primature au Togo, depuis le début du processus démocratique en 1990 dans ce pays ouest-africain.
Avant lui, seul Edem Kodjo (entre 94 et 96, puis entre 2005 et 2006) avait occupé le poste de chef de l’Administration togolaise. MM. Kodjo et Ahoomey-Zunu ont pour trait commun leur appartenance à une même famille politique il y a quelques années : la Cpp (Convergence patriotique panafricaine). Cependant, Séleagodji Ahoomey-Zunu est devenu depuis ce 6 septembre le premier chef de gouvernement reconduit (après sa démission) par un chef de l’exécutif togolais, depuis l’entame de la démocratisation du Togo.
Plusieurs chantiers politiques et surtout sociaux attendent le prochain gouvernement togolais. Dans les milieux intellectuels et politiques togolais, beaucoup élèvent de plus en plus la voix ces derniers jours et semaines pour réclamer la formation d’un nouveau gouvernement qui reflète l’actuelle majorité d’UNIR au Parlement. C’est-à-dire une équipe gouvernementale composée essentiellement de ministres UNIR (qui soient spécialistes ou vrais connaisseurs de leurs domaines d’activités) et non un « énième gouvernement d’union nationale ».
(Par Edem Gadegbeku)
