ACP-UE : Faure Gnassingbé appelle à une nouvelle approche à plusieurs niveaux

Afriquinfos Editeur
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Le président togolais a indiqué que l'Europe à une responsabilité dans la croissance économique mondiale et doit user de prudence dans les mesures visant à résoudre la crise financière à laquelle elle est confrontée. Il a suggéré, dans cette perspective, que l'Union européenne favorise le financement innovant.

Selon Faure Gnassingbé, l'Afrique a une expérience des mesures d'ajustement structurelle et ne souhaite pas les mêmes rigueurs pour l'Europe face à la situation actuelle sur ce continent.

Le président togolais a appelé à ce que l'aide au développement en faveur des pays ACP ne soit pas une variable de l'ajustement structurelle que l'Union européenne s'imposera.

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Il a abordé les différents thèmes dont débattra la 22e session et relevé par rapport au printemps arabe des différences et des similitudes de cette crise au Maghreb à la situation en Afrique subsaharienne.

Faure Gnassingbé a fait état de sous-emploi et du chômage comme facteurs de frustration de la jeunesse et qui "peuvent conduire à des comportements de désespoir".
 

"La vraie solution, c'est le développement, c'est la croissance économique", a t-il indiqué, soulignant que toutes autres mesures ne peuvent que retarder ces comportements de désespoir constatés dans le Maghreb.

Abordant l'insécurité dans la Corne de l'Afrique, il a indiqué l'urgence d'œuvrer à ce que le Golfe de Guinée ne prenne la même allure de piraterie répétée.

"Nous ne devons pas laisser des zones de non droit se développer" dans les eaux de l'Afrique de l'ouest, a annoncé le président togolais.
Il a par ailleurs évoqué les frustrations ressenties en Afrique par rapport à la Cour pénale internationale (CPI), parlant de l'"impression que les citoyens d'un continent "sont trainés devant cette instance.

Faure Gnassingbé a souhaité que les pays africains entreprennent des réformes profondes dans leur Justice afin de la rendre efficace et qualifiée.

Il a fait noter que ce faisant on arrivera à une durée de vie "limitée" pour la CPI et on pourra traiter des affaires devant une "Cour africaine".