Les réflexions ont porté sur l'urgence de données statistiques de qualité à mettre, dorénavant, à la disposition des acteurs du secteur agricole qui ont principalement échangé sur les différentes composantes du recensement agricole et les documents techniques disponibles enrichis avec des expériences d'autres pays.
Selon le ministre de l'Agriculture, de l'Elevage et la Pêche, Messan Ewovor, la mise à disposition des données statistiques complètes et répondant aux normes de qualité requises et accessibles à tous les acteurs est indispensable pour une planification efficace des programmes de sécurité alimentaire et de lutte contre la pauvreté.
Des experts agricoles togolais indiquent qu'il y a urgence pour le monde agricole togolais de disposer de « données statistiques agricoles fiables et régulièrement mises à jour » de sorte à faciliter la planification du secteur rural.
Ces données importent pour "la formulation des politiques de sécurité alimentaire", ont-t-il ajouté, soulignant que le recensement agricole présente un caractère prioritaire pour la constitution d'une nouvelle base de sondage.
La préoccupation pour ce recensement agricole intervient dans ce pays à une période de relance agricole avec un vaste programme d'investissement pour la sécurité alimentaire (PNIASA) de près de 600 milliards de francs Cfa.
Au Togo, le secteur agricole occupe 70% de la population et représente 40 % du Produit intérieur brut (PIB).
Au terme de la campagne agricole 2009-2010, le Togo a dégagé un excédent céréalier de près de 100.000 tonnes duquel le Programme alimentaire mondial (PAM) a acheté entre 5.000 et 5.500 tonnes pour répondre à la crise alimentaire au Niger.
Cet excédent a été l'effet d'une augmentation globale de 13% pour les céréales et les légumineuses, mais de 9% pour les racines et tubercules, après qu'environ 10 % du budget national eut été consacré au secteur agricole.
