Terrorisme/Plus lourde perte infligée à l’opération Mirador ce 09 janvier: Réactions diverses en interne au Bénin

Afriquinfos Editeur
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Des militaires béninois en patrouille (DR) @gaskiyaniinfo

Alibori (© 2025 Afriquinfos)- Une attaque meurtrière est survenue dans la nuit du mercredi 8 janvier au jeudi 9 janvier, dans une zone frontalière entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger dite « Point Triple » dans le département de l’Alibori. Revendiquée par le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) affilié à Al-Qaïda, cette attaque est l’un des plus meurtrières qu’ait connu le pays avec au moins 28 soldats tués. Les élans de compassion pour le peuple béninois et les familles des victimes, se sont multipliés à l’international comme à l’interne.

Le chef de l’état-major de l’Armée Béninoise, le colonel Faizou Gomina, a diffusé un communiqué jeudi soir reconnaissant « une très lourde perte » après l’attaque de Banikoara. « La position attaquée était l’une des plus fortes et des plus militarisées de l’opération Mirador », a-t-il précisé. « C’est avec une très grande tristesse que je présente mes condoléances aux familles et proches de nos personnels tombés au front hier. Nous venons de subir une très lourde perte. » a écrit l’officier supérieur. Le Colonel Gomina a rappelé aux officiers de l’opération Mirador, chargée de la lutte contre le terrorisme dans la région, l’importance de leur rôle. Il a souligné que malgré les moyens matériels considérables déployés, la discipline, la stratégie et la détermination des troupes demeurent des facteurs cruciaux pour surmonter la menace terroriste.

Une autre sortie le parti d’opposition Les Démocrates qui tout en exprimant « sa profonde solidarité avec les familles des victimes et son hommage aux soldats tombés en défendant la patrie », n’a pas manqué de déplorer cette nouvelle attaque qui devrait sonner la mise en route d’une nouvelle approche dans la lutte contre le terrorisme. « Cette énième tragédie renforce notre conviction sur le fait que la lutte contre le terrorisme ne saurait être l’affaire d’un seul camp politique ou d’un État isolé. »

Dans le communiqué signé par le secrétaire à l’information Guy Dossou Mitopké, le parti les Démocrates exhorte le gouvernement béninois à privilégier une approche régionale dans la lutte contre le terrorisme : « convaincu que seule, une coopération militaire et stratégique en synergie avec tous nos voisins pourrait constituer un début de réponse à la lutte contre la déferlante terroriste, nous exhortons le gouvernement à ne ménager aucun effort pour y parvenir. Il ne pourrait avoir de solutions efficaces et durables dans la lutte contre le terrorisme, qu’en coopérant avec tous nos pays voisins dans exception », insiste le parti Les Démocrates.

Cette attaque dans une zone frontalière entre Bénin, le Burkina Faso et la Niger, survient alors que des tensions politiques prévalent entre ces trois pays. Les deux derniers accusant le premier de servir de base arrière pour des tentatives de déstabilisation. Des accusations que les autorités béninoises ont démenties. En avril 2023, le Bénin faisait état d’une vingtaine d’incursions terroristes transfrontalières depuis 2021.

Boniface T.