Cotonou (© 2022 Afriquinfos)- La 16ème conférence des chefs des services de renseignements des pays membres de l’Initiative d’Accra s’est achevée ce mercredi 13 avril 2022 à Cotonou sur une note positive, notamment avec la validation de l’opération conjointe d’envergure baptisée « Koudanglou renforcée », par les ministres de l’Intérieur des pays concernés qui étaient présents à la réunion. Les travaux ont été essentiellement consacrés au terrorisme avec une grosse inquiétude, celle de voir les groupes jihadistes sévir dans les pays côtiers.
Lancée en septembre 2017, l’initiative validée ce mercredi par les ministres de l’Intérieur des pays ambitionnent mener des offensives de plus grande envergure contre les groupes terroristes. Elle ambitionne mieux coordonner la lutte contre le terrorisme dans la sous-région. L’opération planifiée sur douze mois, consiste à partager des informations, du renseignement, et à des opérations militaires conjointes. Les zones frontalières seront les principales zones d’opération.
Outre le Mali qui était absent, tous les autres pays membres de l’Initiative d’Accra, à savoir, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo. Le Niger a quant à lui été Admis comme pays observateur avec le Niger.
Malgré les succès enregistrés sur le terrain grâce aux nombreuses opérations menées pour neutraliser les groupes terroristes, les pays qui ont pris part à la réunion ont noté qu’un défi majeur reste à relever pour les pays membres de ‘’l’Initiative d’Accra’’.
Par ailleurs, alors même que se tenait la réunion ce lundi, une mine artisanale doublée d’une embuscade a fauché cinq militaires béninois. Selon les participants à la réunion, face à la situation, il faut s’organiser. Même si des actions communes ont été menées par le passé, il faut les poursuivre et les étoffer, selon la réunion.
Du Sahel à la Corne de l’Afrique, en passant par le Nigéria et le Cameroun, l’Afrique est devenue la base arrière de divers groupes djihadistes et le théâtre de nombreuses attaques terroristes ces dernières années. Un phénomène qui s’est amplifié après les printemps arabes. Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), Boko Haram, Al-Shebab, Al-Mourabitoune, Ansar al-Charia et d’autres groupuscules jihadistes sévissent régulièrement sur le continent, un territoire en première ligne de la lutte contre le terrorisme.
Vignikpo Akpéné