L’école belge de Casablanca va ouvrir ses portes en septembre prochain. Il s’agit de la première école belge au Maroc et l’annonce de son ouverture a connu un grand succès médiatique il y a quelques jours. Cependant, derrière cette euphorie, se cachent des chiffres beaucoup moins agréables. L’école belge de Casablanca a rendu public ses tarifs, qui sont très chers.
Les ressortissants belges disposent d’avantages notables, notamment la gratuité des droits de première inscription. Toutefois, la scolarité de leur enfant, de la maternelle à la dernière année du secondaire leur coutera 119.800 dirhams, un montant faramineux quand on sait que le salaire minimal marocain est légèrement supérieur à 28.000 dirhams par an. Pour les marocains, offrir une scolarité belge à leur enfants coutera 206.000 dirhams, un chiffre qui s’élève à 223.100 pour les ressortissants d’autres pays. Ce montant risque fort d’augmenter, puisque, comme l’indique l’école, d’ici deux ans ils se feront indexés à l’évolution du coût de la vie et de la parité dirham/euros. Les parents d’élèves belges se sont d’ores et déjà exprimés à ce sujet, estimant que les tarifs sont « hors de toute proportion ».
Ces tarifs pourraient bien être le talon d’Achille de l’école belge de Casablanca. En effet, d’autres écoles offrent une éducation francophone. C’est notamment le cas de la Mission Française, nettement plus avantageuse pour les marocains, car elle leur propose de réels tarifs préférentiels. Là-bas, les frais de scolarité de la maternelle à la fin du secondaire sont de 123.170 pour les ressortissants français, 166.750 pour les marocains, et 216.910 pour les enfants d’autres nationalités. Une différence significative, qui pourrait bien restreindre la clientèle de l’école belge aux plus riches ou aux recalés de la Mission Française.