Sous la pression des Occidentaux, le Kenya promet d’éradiquer la corruption

Afriquinfos Editeur
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S'adressant aux 18 diplomates étrangers ayant récemment critiqué la réticence du gouvernement à éradiquer les pots-de-vin, le chef du personnel et directeur des services publics, Joseph Kinya, a affirmé que son administration était engagée à lutter contre la corruption par tous les moyens disponibles.

"L'administration en place est engagée à lutter contre la corruption et cela est visible dans son engagement à soutenir les institutions qui se battent contre ce vice. La Commission d'éthique et de lutte contre la corruption bénéficie de tous les soutiens, en particulier ceux des personnalités politiques du gouvernement, pour faire le travail pour laquelle elle a été créée ", a déclaré M. Kinuya.

Le gouvernement a entrepris une approche préventive et cherche à changer les comportements, a-t-il dit. Cela pourra être réalisé par les opérations de sensibilisation entreprises par la Commission d'éthique et de lutte contre la corruption, par l'introduction de ces questions dans les programmes scolaires et par la collaboration avec les organisations religieuses.

Cette réunion a été convoquée par le ministère des Affaires étrangères pour obtenir des clarifications sur les propos publiés dans les médias locaux dimanche dernier et leur expliquer les efforts du gouvernement pour lutter contre la corruption.

"Nous pensons que vous pouvez avoir des points à discuter avec le gouvernement concernant la corruption, mais nous ne sommes pas convaincus que la presse était le meilleur endroit et le premier recours pour cela. Les portes du ministère sont grandes ouvertes", a déclaré le secrétaire principal du ministère des Affaires étrangères Karanja Kibicho.

L'administration actuelle est ouverte au dialogue et le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international est prêt et disposé à faciliter toute réunion avec le gouvernement de manière officielle.

Dix-huit diplomates représentant les États-Unis, l'Union européenne, le Japon, l'Australie et le Canada ont publié dans les médias locaux une lettre d'opinion demandant au gouvernement de poursuivre sans faiblir sa lutte contre la corruption.

     Pour lutter efficacement contre la corruption sur le long terme, les diplomates ont suggéré de renforcer la gouvernance et la transparence, la solidité des institutions démocratiques, l' application des lois contre la corruption, la résolution des affaires de corruption passées, le recouvrement des actifs, et la création d'un cadre d'affaires favorable et prévisible.

     Ils ont également insisté sur le fait que le gouvernement devrait "combattre l'impunité dans les cas de corruption quel que soit le statut social ou politique des personnes soupçonnées".