D’importantes résolutions ont été prises à la fin des travaux. Ainsi, les chefs d’Etats d’un commun accord promis d’assister le Cameroun et le Tchad par une contribution financière. Il s’agit de la somme d’urgence de 50 milliards FCFA à débloquer à ces deux pays à titre de l’effort de guerre. Il a été prévu également des appuis logistiques et militaires à ces deux pays et des aides sociales aux localités qui sont sous la menace de Boko Haram.
Cette volonté du président camerounais, gabonais, congolais, équato-guinéen, centrafricain et tchadien est vivement ressentie dans l’intervention de ce dernier. Idriss Déby Itno du Tchad et également président de la CEEAC a prôné des actions fermes à l’endroit des Jihadistes. Il a exhorté ses pairs à des solutions immédiates et efficaces. L’hôte du sommet Paul Biya a abondé dans ce sens en rappelant que la secte islamiste n’offre pas des solutions pacifiques.
En marge du sommet, on notera les retrouvailles entre Paul Biya et Idriss Déby Itno qui se sont envoyé des messages chaleureux « C’est le lieu pour moi de rendre un hommage fraternel au président Idris Déby », a adressé le président camerounais à son homologue tchadien. Et celui-ci de lui répondre : « La guerre que nous impose Boko Haram aujourd’hui est une formidable opportunité de raffermir nos liens de solidarité et d’inter relation face aux menaces sécuritaires. Nous pouvons nous rendre à l’évidence qu’il est difficile pour nos Etats ».
Avec l’entrée en guerre, du Tchad, du Cameroun et du Niger, l’étau se resserre autour de la secte islamiste. Après la reprise de la localité de Gamburu et ses périphéries, l’armée nigériane a annoncé avoir pris le contrôle de Mungono et Marte deux villes situées au nord-est du Nigeria détenues par Boko Haram.
La rue chasse Boko Haram
«Boko Haram est haram», c’est-à-dire, Boko Haram est impur. C’est par ce slogan que les nigériens marchent ce mardi pour dire non aux dérives macabres de la nébuleuse secte islamiste. Un important cortège encadré par un dispositif sécuritaire a sillonné les rues de la capitale Niamey pour finalement chuter à la place de la Concertation en face du Parlement. La manifestation est un message fort envoyé aux Jihadistes aux idées obscures. «Ne touche pas à mon pays », «Ennemis de l’Islam», sont entre autres des messages sur les banderoles dont certains sont au couleur du drapeau nigérien. «Gênés, dans l'expectative, les musulmans sont aujourd'hui libérés pour "dire non à Boko Haram, un mouvement qu'il faut "démystifier" et combattre jusqu'à la victoire finale », a affirmé le Premier ministre présent à la manifestation.
Il faut rappeler que le 09 février dernier, l’Assemblée nationale nigérienne à donner son aval à l’armée de combattre Boko Haram.
Anani GALLEY