L'agresseur est parvenu à s'infiltrer dans le complexe hautement fortifié accueillant les bureaux du président de Somalie, du président du Parlement et du Premier ministre. Aucun de ces hauts dirigeants n'a été blessé dans cette explosion survenue à l' extérieur des bâtiments principaux, dans un kiosque où des soldats du gouvernement et des civils venaient prendre le thé.
"Nous pouvons confirmer que quatre personnes sont mortes et que six autres ont été blessées dans cette explosion provoquée par des éléments opposés à la paix", a déclaré à la presse le haut responsable de police somalien Abdulahi Barrise sur les lieux de l’explosion.
Il n'a pas indiqué combien de soldats figuraient parmi les victimes, mais ce chiffre pourrait s'élever à trois au moins, selon des reportages.
Le groupe rebelle islamiste Al-Shabab a revendiqué cet attentat, faisant vu de multiplier les attentats de ce type. Selon ce groupe des dizaines de personnes auraient été tuées et bien d'autre encore blessées dans cette attaque qu'ils qualifient de « opération de martyre », un terme utilisé par ce groupe radical pour désigner les attentats suicide.
Le gouvernement somalien a indiqué que ses forces renforceraient la sécurité dans la capitale dont les combattants islamistes ont été chassés en fin août dernier par une offensive concertée des troupes gouvernementales et des forces de paix de l'Union africaine (UA).
Le groupe radical a qualifié cette retraite de manuvre tactique, faisant voeu de reprendre la lutte de guérilla en prenant pour cible les positions du gouvernement et de l'UA à Mogadiscio.
Al-Shabab a depuis mené un grand nombre d'attentats suicide ou d'attaques à la bombe en bord de route contre des installations du gouvernement somalien et des soldats de l'UA à Mogadiscio. Ce sont les civils qui ont essuyé l'essentiel des pertes causées par ces attentats de combattants rebelles.
Le groupe radical a été chassé d'un certain nombre de zones clé dans le sud et le centre de ce pays de la Corne de l'Afrique.
