Somalie : Avec la fin imminente de la transition, l’ONU demande l’achèvement des tâches en suspens

Afriquinfos Editeur
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Augustine Mahiga, qui est également le chef du Bureau politique des Nations Unies pour ce pays, a salué ce weekend le consensus ayant présidé à la réunion des signataires de la Feuille de route pour l'achèvement de la transition, ainsi que le communiqué qui en a résulté, tout en exprimant sa préoccupation devant le temps qui aura été nécessaire pour régler des questions importantes.

« Le temps presse. Le processus ne peut pas patienter davantage », a estimé le représentant spécial dans un communiqué de presse. « Maintenant que ces discussions sont terminées, j'exhorte les parties à concentrer leurs énergies à finaliser les tâches en suspens dans les délais impartis, comme elles se sont publiquement engagées à le faire. »

Après des décennies de conflits, la Somalie s'est engagée dans un processus de réconciliation nationale dont la réussite dépend de la mise en oeuvre par les institutions fédérales de transition, avant l'échéance du 20 août, des mesures prévues par la feuille de route préparée en septembre 2011.

Le 23 mai dernier, à Addis-Abeba, en Éthiopie, les signataires de ce document ont convenu qu'un groupe de 135 « aînés » traditionnels serait chargé de sélectionner les 825 membres de l'Assemblée nationale constituante, qui adopté la semaine dernière la Constitution provisoire.

Les « aînés » sont assistés par un Comité technique de sélection chargé de veiller à ce que les futurs parlementaires répondent aux critères d'éligibilité définis par la Conférence de Garoowe, qui fixe des échéances claires pour la fin de la transition et appelle de ses voeux un ordre constitutionnel dans le cadre d'une nouvelle Somalie fédérale.

La réunion des signataires de ce weekend portait sur six points principaux : la consolidation et la publication de la liste des aînés ; la sélection des 275 membres du Parlement ; l'intégrité et la protection du Comité technique de sélection ; les procédures électorales pour le Parlement, sa présidence, sa vice-présidence, mais aussi pour le futur président de la Somalie : et enfin la situation politique dans la région de Galmaduga, située au centre de ce pays de la Corne de l'Afrique.

Dans le communiqué issu de la Conférence, les participants à la réunion ont réaffirmé le besoin et la détermination d'achever la transition comme prévu le 20 août, rejetant les pratiques d'intimidation et de corruption qui sont apparues dans le cadre du processus de nomination des futurs parlementaires.

Ils ont également souligné la nécessité pour le Comité technique de sélection, soutenu par les observateurs internationaux, de rester « indépendant, objectif et éthique dans son travail. » La question de la sécurité et de la protection de ses membres a été confiée au Bureau politique des Nations Unies et à la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM).

M. Mahiga a de son côté réitéré l'importance des travaux de ce Comité et s'est fait l'écho des préoccupations de sécurité les concernant : « Puisque que certains de signataires se sont portés candidats, il est devenu nécessaire de protéger et isoler les aînés traditionnels et les membres du Comité des autres candidats actuellement en poste, afin de leur permettre de mener à bien la tâche cruciale consistant à approuver les noms des nouveaux parlementairesé, a-t-il conclu.