Le couple aurait échappé à un enlèvement. Des bruits de botte inquiétants ont été ressentis autour de la résidence de Samuel Sam Sumana à Freetown la capitale. A en croire une source, ils seraient une douzaine de militaires lourdement armés à avoir quadrillé la zone et procédé au contrôle des visiteurs du vice-président et qu’ils les auraient chassés par la suite. Les garde-corps du vice-président n’ont pas été épargnés par cette visite surprise. Ils ont été désarmés et remplacés par un véhicule équipé d’armes lourdes. Les militaires ont ensuite monté la garde jusque dans l’après-midi du samedi. Et selon des témoignages, le domicile situé dans le quartier Regent à l’ouest de la capitale du vice-président a été perquisitionné. Des officiers auraient été vus en possession des documents.
Des affirmations que le gouvernement sierra-leonais s’est empressé de démentir.
Pour Abdulay Bayratay, porte-parole adjoint du gouvernement, Samuel Sam Sumana «ne fait l’objet d’aucune menace (…). Il est chez lui et les informations (faisant état de l’inverse) ne sont pas vraies».
Mais la curieuse visite au domicile du vice-président soulève des interrogations et mène vers des pistes politiques. En effet, il lui est reproché de chercher à faire bande à part. Le parti au pouvoir Congrès de tout le peuple (APC) le soupçonne de créer un parti.
En conséquence, Samuel Sam Sumana a été exclu du parti le 06 mars.
Quelques jours avant son éviction du APC, un des membres de ses gardes du corps est décédé des suites d’Ebola. Un fâcheux événement qui l’a poussé à se mettre en quarantaine.
Il faut rappeler que l’arrestation manquée du vice-président se produisait au même moment où le président Koroma était en déplacement à l’intérieur du pays.
Anani GALLEY
