«La planète est bien partie pour une génération sans sida». Ces mots pleins d’espoir sont de Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations unies. En effet, selon les chiffres publiés par un rapport, entre 2000 et 2014, le nombre des infections liées au VIH/Sida a baissé de plus d’un tiers.
Ces améliorations constatées sont à mettre à l’actif des traitements antirétroviraux accessibles dans les régions les plus touchées par la maladie, et la réduction de la transmission du virus de la mère à l’enfant. Des signes encourageants pour la lutte contre l’épidémie comme à certains endroits du globe où le chemin vers l’optimisme se dessine. Le chiffre de décès liés au VIH/Sida en Afrique subsaharienne (où le Nigeria, l’Ouganda et l’Afrique du Sud enregistrent 26 millions de personnes vivant avec la maladie) a chuté de 48 % entre 2000 et 2014, soit deux fois moins de décès depuis 2000.
Par rapport au continent africain et plus particulièrement aux zones à fort taux de prévalence, Peter Ghys, Directeur du département information stratégique et évaluation à Onusida estime qu’ «il faut combiner un meilleur accès aux traitements et aux diagnostics, améliorer la prévention et augmenter le taux de circoncision volontaire chez les hommes». Une mesure qui a réussi en Ethiopie et qui a permis la baisse de 70% des décès liés au sida, entre le pic de 2005 et 2014, fait observer le Rapport.
Toutefois, le Secrétaire général de l’Onu fait remarquer qu’il y a des efforts à faire afin de parvenir à l’éradication de l’épidémie à l’horizon 2030. Il souhaite que les traitements soient accessibles et à moindre coût. Les Nations unies déplorent le fait que la commercialisation des traitements soit confiée seulement à deux sociétés. Tout compte fait et en attendant la découverte du vaccin, ce qui serait un aboutissement heureux de la lutte contre le Sida, la prudence et la prévention restent de mise.
Anani GALLEY