Malgré la présence de grands buteurs dans les rangs de plusieurs sélections présentes aux 29èmes retrouvailles du foot africain, les crampons hésitent à faire trembler les filets adverses. A l’issue du premier tour de cette fête panafricaine, les belles réalisations sont à compter sur le bout des doigts. Des statistiques qui donnent l’impression que les avant-centres se contentent du service minimum depuis l’entame de la Can 2013. Une donne qui ne constitue pas une bonne nouvelle pour le nombreux public du cuir africain ; en Afrique comme sur les autres continents.
Soit les attaquants présents en Afrique du Sud sont incompétents durant les grandes compétitions, soit ils font face à une grande panne d’inspiration. Didier Drogba et Shéyi Adebayor ont certes scoré dans ce tournoi mais leurs réalisations sont loin d’être des buts d’anthologie. La beauté du spectacle footballistique et son attrait sur le grand public résident avant tout dans les beaux buts inscrits. Durant trois semaines, les 368 joueurs qui étaient présents lors du premier tour de la Can sud-africaine ne "se sont mis d’accord" que pour offrir à plus de six milliards de téléspectateurs deux buts qui sortent du lot… Sur les 48 inscrits !
Les réalisations d’Alain Traoré (reprise de volée instantanée contre l’Ethiopie) et de Msakni (crochet suivi d’une balle enroulée dans les 28 mètres) contre l’Algérie émergent sans aucune contestation. Traore et Msakni ont eu le mérite de marquer sur des exploits individuels, si rares depuis l’ouverture de la première Can se déroulant une année impaire.
Dans cette classification de réalisations émérites suivent les quatre buts des Sud-Africains, celle de Trésor M’putu contre le Ghana, de Gervinho contre la Tunisie, de Drogba contre l’Algérie ou encore celle d’Adebayor face aux mêmes Fennecs. Cependant, des Sud-Africains à Adebayor, leurs buts ont été le fruit de constructions collégiales, de rapides enchaînements qui constituent la base de réalisations classiques sur les terrains de foot.
Pas le moindre coup franc n’a été directement transformé, pas de grosses frappes des 20 à 30 m qui ont fait mouche, pas de retournés acrobatiques ni de Majer dans les filets; etc. En somme, le grand art, le vrai spectacle n’est pas encore à l’ordre du jour. Les quarts de finale offrent l’occasion aux huit équipes encore en lice de rectifier le tir…
Afriquinfos