Série d’hommages après le décès du Président Essebsi

Afriquinfos Editeur
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Tunis (© 2019 Afriquinfos)- Après l’annonce du décès du désormais ex-président tunisien Béji Caïd Essebsi ce jeudi 25 juillet 2019,  de nombreux hommages venant du monde entier ont afflué.  « Que Dieu préserve la Tunisie », a écrit sur sa page Facebook Hafedh Caïd Essebsi, fils du président décédé et chef de file du parti présidentiel Nidaa Tounes.

 

La chancelière allemande Angela Merkel a salué « un acteur courageux sur le chemin de la démocratie ». Le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, a dit ses « profonds regrets » pour « un homme d’Etat d’une grande humanité ». Le Qatar a présenté son condoléances au peuple tunisien. Le Premier ministre Youssef Chahed a décrété un deuil national de sept jours, selon les médias locaux.

Le chef de file du mouvement islamiste Ennahdha Rached Ghannouchi, un adversaire de Béji Caïd Essebsi devenu son allié, a rendu hommage à « un dictionnaire de la sagesse », estimant que « le dialogue national n’a pu réussir que grâce à Béji ».

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– Moins d’inquiétude –

Vétéran de la politique, Béji Caïd Essebsi était le plus vieux chef d’Etat au monde en exercice après la reine Elizabeth II d’Angleterre. Il a servi aussi bien sous Habib Bourguiba, premier président de la Tunisie, que sous Ben Ali, avant d’accéder lui-même à la présidence avec la mission paradoxale de consolider la jeune démocratie.

La Tunisie est le seul des pays arabes touchés par les contestations à poursuivre sur la voie de la démocratisation malgré les soubresauts politiques, la morosité économique et des attaques jihadistes sanglantes. Le président avait été hospitalisé une première fois fin juin, le jour où deux attentats suicide avaient tué un policier à Tunis.

Son hospitalisation avait déclenché une vague d’inquiétude sur la fragilité des institutions tunisiennes. Mais après d’intenses tractations à l’Assemblée des représentants du Peuple, de nombreux débats et mises au point sur la transition politique ont calmé les esprits. « Cette fois-ci, l’inquiétude est moins grande », estime l’analyste Michael Ayari, soulignant l’importance de respecter le calendrier prévu par la Constitution.

Toute la classe politique doit assumer sa « responsabilité » durant cette période délicate, ont réagi des représentants de la société civile. « L’Etat continue à fonctionner et selon la Constitution c’est le président du Parlement qui assure la présidence de la République » par intérim, a dit M. Ennaceur sur la télévision nationale, quelques heures après le décès survenu le jour où le pays célèbre la proclamation de la République en 1957. La Constitution prévoit que le chef du Parlement peut assurer l’intérim durant 45 à 90 jours.

 

Afriquinfos avec AFP