«Dans le contexte actuel où plus de 20.000 sites web sont touchés en quatre jours à travers le monde, le Directeur Général a décidé de renforcer l'équipe de veille et pour des raisons évidentes de sécurité, l'A.D.I.E ne peut donner plus d'informations stratégiques», a annoncé un communiqué officiel à la suite de l’attaque.
L'attaque DDOS est une méthode utilisée pour saturer les serveurs d'un site web dans le but de le rendre inaccessible pendant plusieurs heures, jours, ou même semaines. Cet outil constitue la principale arme de ces destructeurs «anonymes» présents dans le monde entier.
Toutefois, précise le communiqué, « les services dédiés de l'agence ont réussi à corriger les infiltrations ».
Ces attaques interviennent suite à l’annonce du groupe « Anonymous ». 24 heures après la tuerie effectuée dans les locaux de Charlie Hebdo, le groupe de pirates informatiques avait annoncé des représailles pour venger la mort des victimes en s’’en prenant aux sites djihadistes. «Nous sommes une légion. Nous ne pardonnons pas. Nous n'oublions pas. Attendez-nous. C'est l'opération Charlie Hebdo», avaient clamé les pirates.
Cependant, le groupe semble s’éloigner de sa cible première. Le gouvernement sénégalais victime de leur attaque n’arrive pas à s’expliquer cet acharnement.
Des milliers de militants avaient manifesté contre la Une du dernier numéro de Charlie Hebdo caricaturant le prophète Mohamed. Des manifestations qui ont suscité la réaction du président sénégalais. Le 14 janvier dernier, Macky Sall a interdit la diffusion de Charlie Hebdo ainsi que du journal Libération dans le pays. Une interdiction qui n’a pas été du goût du groupe Anonymous.
Selon l’AFP, 73 sites de djihadistes ont déjà fait les frais des attaques.
L. Agbenou