Sénégal : Le président Wade se dit assuré d’être réélu pour un troisième mandat

Afriquinfos Editeur
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"J'aurai au moins 75% des gens de Moustapha Niasse (autre ancien chef du gouvernement qui s'est opposé à lui au premier tour), 85% des socialistes qui vont voter pour moi", a déclaré à la presse le chef de l'Etat dont la candidature jugée anticonstitutionnelle a soulevé une vive controverse au sein de l'opinion publique sénégalaise. Alors que les pronostics d'observateurs le disent en ballotage défavorable face à son challengeur qui a reçu le soutien des 12 autres candidats du premier tour dont Moustapha Niasse et Idrissa Seck, un autre ex-Premier ministre passé à l'opposition, M. Wade se montre confiant comme au premier tour où il s'était déjà aussi déclaré vainqueur haut la main.

Il a minimisé ces ralliements en faveur de son rival en affirmant que "ce sont les candidats qui se sont ralliés mais pas les militants. La plupart de leurs militants et même de leurs responsables sont même au-delà d'accord pour venir au gouvernement que je vais former".

 A la question de savoir s'il n'était pas tenté de confisquer le pouvoir en cas de défaite, il n'a donné aucune réponse."Je souhaite que tous les Sénégalais et toutes les Sénégalaises sortent pour aller voter (…) Vous rendrez service au Sénégal et vous allez clarifier les situations", a-t-il exhorté, en compagnie de son épouse Viviane, leur fils Karim (membre très influent de son gouvernement) et leur fille Sindiély.

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C'était dans une atmosphère d'agitation débordante où des groupes de partisans du chef de l'Etat surexcités manifestant en faveur de leur candidat devant le bureau de vote du lycée d'enseignement franco-arabe Cheikh Mouhamadou Fadlou Mbacké à point E non loin de la résidence présidentielle ont été péniblement dispersés par la police qui a fat usage de tirs de sommation et de gaz lacrymogènes. Ces manifestants, disaient-ils, répondaient à l'humiliation subie par le président-candidat lors de sont vote du premier tour le 26 février où il avait été hué par des militants de l'opposition.