Après avoir voulu dénoncer la corruption présente au sein de la police sénégalaise, le rappeur Malal Talla, aussi connu sous le nom de « Fou malade », risquait jusqu’à six mois de prison pour « propos outrageants » envers des policiers.
Lors d’un rassemblement de mobilisation contre la drogue, le rappeur sénégalais s’était exprimé sur le racket exercé par les policiers sénégalais ce qui lui avait valu d’être arrêté et de passer cinq nuits en prison jusqu’à son passage devant la justice. Le tribunal a finalement décidé qu’aucune infraction n’avait été réalisé par l’artiste et ordonné le « renvoi des fins de la poursuite ».
Le rappeur sénégalais fait partie du collectif « Y’en a marre » qui s’est fermement opposé à un troisième mandat du président Abdoulaye Wade au moment de l’élection présidentielle au Sénégal en 2012.
La corruption au sein des forces de l’ordre est malheureusement un phénomène courant dans une partie de l’Afrique. En République démocratique du Congo par exemple, grâce à des enquêtes, des policiers ont pu être sanctionnés car il s’était avéré qu’ils s’étaient livrés à du racket.
Il est tout de même dommage que dans un pays développé comme le Sénégal, l’appel de « Fou malade » n’ait trouvé aucun écho et ait mené à son arrestation et sa mise en garde à vue plutôt qu’à l’ouverture d’une enquête sur les agissements de la police sénégalaise.
