Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a appelé à la vengeance après des violences menées selon lui contre ses supporteurs avant les élections parlementaires prévues dimanche 17 novembre 2024, s’attirant les foudres de l’opposition qui dénonce un ‘appel ouvert au meurtre’.
Une polémique qui relance les échanges vifs de propos et de critiques politiques durant la campagne des législatives 2024. Une campagne traversée de bout en bout par des scènes de violences qui deviennent une habitude au Sénégal dans la sphère politique.
Des violences ont marqué la campagne, ouverte le 27 octobre pour une durée de 21 jours. Des heurts ont eu lieu le 30 octobre à Koungueul entre des partisans de l’opposition et du pouvoir, alors que le convoi de M. Sonko battait campagne.
Le siège dakarois d’un parti d’opposition a été attaqué le 28 octobre par des inconnus qui s’en sont pris à des véhicules, ont cassé des vitres et déclenché un incendie. Le Président D. D. Faye a appelé dans cette ambiance, le 25 octobre 2024, tous les acteurs des élections à la ‘modération’. ‘A l’approche de la campagne électorale pour les élections législatives, j’invite tous les Sénégalais en particulier les acteurs politiques, quels que soient leur bord, à éviter les dérives dans leurs discours et leurs actes’, avait-il déclaré.
L’ex-Président Sall et M. Sonko, qui avait désigné M. Faye pour le remplacer à la présidentielle après l’invalidation de sa candidature, se sont livrés avant l’alternance du printemps dernier trois ans d’un bras de fer qui a fait des dizaines de morts et des centaines d’arrestations.
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