S'exprimant lors d'un atelier, Mme Pigato a exhorté les autorités sénégalaises à "rendre la dépense publique plus équitable", estimant qu'il y a une "concentration de la dépense publique dans la région de Dakar".
Selon elle, la politique de subvention du gouvernement sénégalais constitue une autre source d'iniquité de la dépense publique.
"Sur la base d'enquêtes sur les ménages, il a été estimé que près de 15% seulement de ces subventions vont vers les pauvres au Sénégal qui représentent la moitié de la population", a fait remarquer Mme Pigato.
Toutefois, elle est d'avis qu'avec près de 33% des dépenses courantes et près de 25% du montant total des dépenses publiques allouées à l'éducation et à la formation professionnelle, "le Sénégal est de loin devant les autres pays au Sud du Sahara et même certains pays du Maghreb, mais le taux d'achèvement reste autour de 60%''.
Selon le ministre sénégalais de l'Economie et des Finances, Amadou Kane, l'inefficience des dépenses publiques du Sénégal dans certains secteurs économiques s'explique par les chocs notés ces dernières années qui ont amené les pouvoirs publics à "mener une politique de subventions non ciblées, contribuant ainsi à une réorientation des dépenses publiques vers des natures peu efficaces".
