Dans un communiqué transmis jeudi aux médias locaux, ces ONG, comprenant entre autres Enda Tiers-monde, l'Union Mondiale pour la Conservation de la Nature (UICN) et Wetlands International, considèrent le Technopole comme l'un des derniers "poumons verts" de la capitale sénégalaise.
"La décision prise par le gouvernement du Sénégal, de construire une arène nationale sur le site du Technopole dédié à la recherche scientifique et à la technologie, si indispensable au développement, suscite une réelle inquiétude chez tous ceux qui sont soucieux de la préservation de l'environnement et d'un développement urbain harmonieux", ont-elles écrit.
L'édification de l'arène nationale est prévue dans la banlieue de Dakar sur un terrain de quelque 195 hectares. Le ministère sénégalais des Sports et le Comité national de gestion (CNG) de lutte ont choisi, au mois d'août dernier, le site du Technopole pour y ériger la future arène nationale, dont ils ont fixé le nombre de places à 20 mille.
"Pire, estiment les trois ONG, cet édifice sportif va définitivement anéantir la seule dépression interdunaire de la Grande Niaye de Pikine, indispensable au captage des eaux de ruissellement et aux échanges hydriques souterrains entre diverses zones habitées de la ville de Dakar".
Pour ces organisations, "la construction d'une arène de lutte sur le site du Technopole est techniquement inopportune et moralement condamnable du fait de l'absence de vision qui la caractérise".
