Les banques font de la «désinformation en affichant dans leur campagne de promotion des taux d’intérêt sans commune mesure avec le taux effectif global (TEG) qui est réellement pratiqué», a fustigé Famarra Ibrahima Cissé, Président de l’ACSIF.
Il s’exprimait lors d’un rendez-vous mensuel de réflexions dénommé «Samedi de l’économie». Le sujet du mois de septembre 2015 était «Banque commerciales au Sénégal : agent de développement ou agents de prédation» ?
Selon lui, c’est malsain que les banques cachent à leurs clients, lors des opérations d’emprunt le TEG qui englobe notamment des frais bancaires et commissions. C’est ce qui fait que les taux d’intérêt sont exorbitants. Il a relevé que «le surendettement des clients, la démotivation des travailleurs, les problèmes de recouvrement et l’enrichissement sans causes des institutions financières», sont la conséquence d’une «mauvaise communication».
M. Cissé n’est pas allé du dos de la cuillère pour fustiger les institutions bancaires. Il a déploré le non-remboursement en fin de prêt par la banque de la prime d’assurance exigée aux clients lors de l’ouverture d’un prêt bancaire.
Comme solutions aux dérives relevées, le président de l’ACSIF, a proposé une «harmonisation du calcul des taux d’intérêts accepté par tous, la mise en place d’un logiciel de vérification en ligne et l’effectivité de la rémunération de l’épargne à un taux fixe sans opposition d’agios».
«Un délai de grâce, en cas de sinistre, pour tout client bénéficiaire d’un prêt bancaire sans compter la prise d’une loi sur le surendettement pour protéger les clients», sont entre autres les recommandations de l’association des clients et sociétaires des institutions financières.
Afriquinfos
